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Un million et demi de personnes menacées par la famine au Niger
Situation « critique »
Publié dans El Watan le 24 - 07 - 2005

Vous savez, la faim, c'est pas comme une maladie microbienne : ça tue doucement, très doucement », lâche calmement Elhadji Yahia Mahamidou, conseiller de l'ambassadeur du Niger à Alger.
Son pays est soudain sorti de l'anonymat sur le ton désespéré des appels à l'aide internationale lancés depuis New York, siège de l'ONU. « Nous faisons face actuellement à une grave crise humanitaire au Niger où des enfants meurent au moment même où je vous parle », a lancé, mercredi dernier, Jan Egeland, coordonnateur onusien pour les secours d'urgence. Il emboîtait le pas à Jean Ziegler, rapporteur de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui, deux jours auparavant, avait produit son témoignage d'images apocalyptiques après une visite sur les lieux. Le gouvernement nigérian avait beau avoir annoncé, dès novembre 2004, l'état du déficit alimentaire annoncé pour ce début d'été 2005. Son appel, relayé, en mai 2005, par le Programme alimentaire mondial (PAM) n'a encore une fois eu aucun impact sur la solidarité internationale. « Nous tirons la sonnette d'alarme depuis octobre 2004 et c'est seulement maintenant, alors que la situation est très grave, que l'aide commence à arriver », a regretté Gian Carlo Cirri, représentant du PAM à Niamey. Pays de 12 millions d'habitants, où près de 80% de la population dépendent de l'agriculture et de l'élevage de bétail, le Niger souffre de malnutrition chronique due à la sécheresse. la mort fait partie du quotidien La saison 2004-2005 a connu un renfort meurtrier de criquets pèlerins qui ont eu raison des récoltes de mil et de sorgho. Les spécialistes parlent d'une famine « cachée » au Niger, une catastrophe silencieuse qui ne touche pour l'instant que les plus vulnérables, les enfants de moins de cinq ans victimes de malnutrition aiguë. Les cas de malnutrition sévère se succèdent au centre de renutrition intensive de MSF de Maradi, à 600 km à l'est de Niamey, dans le sud du Niger. Région réputée la plus riche du pays, elle est devenue cette année l'épicentre de la famine. Le long des pistes, des dizaines de mères, inquiètes pour la santé de leur enfant qui se meurt, tentent de rejoindre le centre de soins pour enfants mal nourris. Depuis plusieurs mois, la mort fait partie du quotidien des équipes médicales, une funeste moisson qui revendique désormais 15 à 28 victimes chaque semaine. « Les gens n'ont plus de quoi acheter à manger sur les marchés, donc les enfants sont sous-nourris et tombent malades », poursuit le Dr Terzian. « S'il n'y a pas de distribution massive et gratuite de nourritures, la situation va devenir très inquiétante », prévient-il, tout en estimant : « Ce n'est pas encore l'Ethiopie ni la Somalie. » Anna Horner, chargée de programme du PAM à Niamey, s'est félicitée de l'arrivée de ces denrées, mais a estimé que l'aide était toujours pour le moment « insuffisante ». « La situation est critique et il faut qu'on y réponde », a-t-elle dit. Selon les agences spécialisées de l'ONU, la malnutrition frappe actuellement 3,5 millions de personnes dans ce pays, soit près d'un tiers de la population. Selon les estimations officielles de la cellule de crise alimentaire gouvernementale du Niger, plus de 1,6 million de personnes sont dans une situation critique, dont 874 000 personnes dans une situation jugée « extrêmement critique ».

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