C'est un grand honneur d'être là », a déclaré Natasha Atlas, hier, lors d'une conférence de presse à l'hôtel Hilton. La sulfureuse chanteuse a fait son entrée plus égyptienne que jamais et excentrique jusqu'au bout des ongles. Un contraste avec la musicienne qui l'accompagne, Jocelyn Pook, dont le look est des plus simples et naturels. Ces deux artistes, qui se produiront ensemble, ce soir, ont commencé par exposer le programme de leur concert : une première partie où l'oriental et l'occidental seront en fusion. Puis Natasha Atlas chantera seule avec son orchestre. Jocelyn Pook, pour sa part, a commencé par s'excuser de son « français terrible », mais elle a tenu à préciser qu'elle était très excitée d'être là. Elle a expliqué qu'elle fera écouter au public algérois différents morceaux, dont des musiques de films, dont Eyes Wide Shut de Kubrick. ` Mais au fait, comment elles se sont connues ? C'était il y a 10 ans, alors qu'elles collaboraient avec Peter Gabriel. Pour elles, ce fut un challenge que de combiner la musique classique européenne et la musique orientale. Le résultat est original et particulièrement intéressant. Natasha Atlas, qui prépare un nouvel album, Bladi Mood, pour l'année prochaine, a précisé qu'elle y chantera une chanson à l'algérienne du style hadaoui. Aussi, elle révèle qu'elle prépare une surprise pour ce soir. Tout ce qu'on en sait, c'est qu'elle chantera une chanson de Idir, mais elle ne précise pas le titre. Pour cette artiste qui navigue si bien entre les cultures, le mélange entre l'oriental et l'occidental en musique constitue un rempart, « une terre qui rassure ». A la question de savoir pourquoi elle a mis tant de temps pour venir en Algérie, elle expliquera qu'elle appréhende toujours les pays arabes parce que les gens ne la comprennent pas toujours. Mais ce qui compte, c'est qu'elle soit là, en chair et en os - plus en chair qu'autre chose d'ailleurs - et elle promet de laisser au public du Théâtre de Verdure un souvenir inoubliable.