L'interprète de Mon amie la rose vous invite à découvrir un riche et sensuel répertoire... «Ma musique est une métaphore de ma dualité, de la dualité que je vise chaque jour», confie la chanteuse Natasha Atlas. Ce que nous pouvons lire dans son dossier de presse. En effet, cette anglo-égyptienne incarne par excellence ce mariage des cultures qu'elle excelle à transmettre en chansons et en émotions. Natasha Atlas se produira ce soir à partir de 21h au Théâtre de verdure en compagnie d'une autre musicienne et artiste atypique, Jocelyn Pook. Celle-ci, vivant en Grande-Bretagne, malgré une formation classique (piano et violon), allie dans son univers musical, diverses influences sonores, notamment ethniques. Après un début dans le groupe les Communards (avec Jimmy Summerville, dans les années 80), où elle se lance dans la pop music, puis dans le rock (elle a travaillé notamment avec Nick Cave, Massive Attack), elle s'illustre dans la signature musicale de B. O. de films dont Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Ses influences multiples, dues à son environnement cosmopolite - elle habite près d'un quartier turc - font de sa musique une incroyable richesse. En ce sens, elle est très proche de Natasha Atlas par le foisonnement culturel qui caractérise leur musique. Jocelyn Pook emploie aujourd'hui les voix comme des instruments à part entière, se passant presque de langage articulé ou le réinventant en une langue primitive initiale. Samplant de nombreux extraits de chants traditionnels, mélopées tartares, persanes, elle les associe aux lignes vocales de ses chanteurs invités, la soprano Mélanie Pappenheim, Parvin Cox ou l'étonnant chanteur indien Manickam Yogeswaran, les mêlant inextricablement, puis les scindant en un perpétuel appel. Y a pas à dire, Jocelyn, à l'image de Natasha Atlas, réussit la rencontre entre l'Orient et l'Occident. Ces deux artistes se complètent un peu. Elles se sont déjà produites ensemble, il y a une dizaine d'années, sur un projet de Natasha avec Peter Gabriel. En outre, elle a signé pour cette dernière la compo de certaines chansons qui figurent dans son dernier album Something Dangerous. Jocelyn Pook animera la première partie du concert qui se voudra, selon Natasha Atlas, «classique, romantique et sentimental» puis place au rythme Sharqui et aux combinaison arabes et occidentales, spécifiques au répertoire sensuel de Natasha Atlas. Celle-ci se rappelle avoir commencé à apprécier ses racines orientales à l'âge de 17 ans, en voyageant. «J'ai voulu marier mes différentes cultures pour ne pas oublier mes racines orientales car j'ai vécu presque toute ma vie en Europe. Une façon d'avoir mes racines avec moi tout le temps. Il y a des gens qui sont comme moi, un peu perdus. C'est ma façon de me rassurer. Le fait d'être moitié ceci, moitié cela. On n'est pas moins que les autres», a confié la chanteuse lors d'un point de presse animé, hier, à l'hôtel Hilton. De ses aventures branchées dans les années 90 avec le groupe Transglobal Underground jusqu'au succès incontournable de Mon amie la rose (une reprise de Françoise Hardy), Natasha Atlas incarne véritablement le personnage de la scène la plus ouverte du «World music». Même si elle réfute le terme comme définition pour sa musique qui n'a plus la même conception, comme à ses débuts il y a 15 ans. Ce soir, Natasha Atlas se produira avec ses musiciens britanniques et arabes dont un Algérien qui l'a rencontrée à Londres et a fait pour qu'elle vienne en Algérie. La seconde partie de la soirée, dira-t-elle «sera plus sharqui, orientale dans une ambiance chaude». Natasha interprétera ses plus grands tubes dont une surprise une reprise d'une chanson d'Idir. Dans son nouvel album, qui sortira l'an prochain, Baladi Mood, révèle-t-elle figurent deux titres, un dans le style Hedi algérien basé sur la mesure 6/8, très dansant et le second où elle chante en algérien, intitulé Oueli ya sahbi. En attendant, ce soir, ça va être la fête du tempo ! A ne pas rater! 300 DA la place.