Après l'exécution annoncée des deux diplomates algériens, Ali Belaroussi et Azzedine Belkadi, enlevés le 21 juillet à Baghdad, des organisations et des partis politiques ont réagi en condamnant cet acte ignoble. Dans un communiqué de presse, Abouguera Soltani, président du MSP, a souligné : « Le parti désapprouve cette opération et exprime sa vive indignation de cet acte abject et considère les deux diplomates comme des martyrs du devoir national. » Il a rappelé que son parti a tenté d'épuiser toutes les voies de recours pour contribuer à leur libération. Le bureau national de la Coordination nationale des enfants de chouhada a réprouvé cet acte en précisant qu'il ne portera pas atteinte toutefois aux relations bilatérales entre les deux pays et les deux peuples. « Nous disons aux ravisseurs, quelle que soit leur appartenance, que l'Algérie, peuple et gouvernement, est connue pour ses positions courageuses et que notre pays n'a cessé de soutenir le peuple irakien oppressé et l'ensemble des peuples arabes et musulmans et même occidentaux contre tout occupant tyrannique. » La CNEC annonce l'organisation d'une marche populaire de contestation contre ces assassinats aujourd'hui à partir de 11h qui regroupera les enfants de chouhada, des franges de la société civile et les citoyens et les jeunes de la wilaya de Sétif où se déroulera une rencontre régionale (23 wilayas). Le point de départ de cette marche aura lieu du siège de la Maison de la culture et se terminera devant le siège de la wilaya. Abdallah Djaballah, président d'El Islah, a souligné dans un communiqué : « Nous avons appris la nouvelle avec beaucoup de colère et d'affliction et nous condamnons ce crime considérant que ce qui s'est passé est un comportement qui n'est conforme ni aux procédés guerriers ni aux textes religieux (charia) qui interdit de tuer les innocents. El Islah se pose des questions sur la célérité avec laquelle ont été menés le kidnapping et l'exécution. Cet acte risque d'avoir des répercussions négatives sur le vrai combat et assombrir l'image du monde arabo-musulman auprès de l'opinion publique. » L'Union nationale des femmes algériennes (UNFA) a exprimé également son indignation et affirme qu'il s'agit « d'un acte criminel et terroriste ignoble ». Les Scouts musulmans algériens fustigent « la lâcheté d'un groupuscule de mercenaires qui ne partagent pas nos valeurs civilisationnelles et qui ont dévoilé leurs véritables intentions ». L'Union pour la démocratie et la République a affirmé dans un communiqué : « La nouvelle tant redoutée est tombée tel un couperet plongeant la nation dans le deuil. Le terrorisme islamiste mondial ne pardonnera jamais au peuple et à l'Etat algériens d'avoir vaillamment résisté au prix de dizaines de milliers de morts et de dizaines de milliards de dollars de dégâts, à son offensive de dix ans qui a échoué dans ses desseins d'ériger une théocratie sur la terre d'Algérie. » L'Alliance présidentielle, présidée par Abouguera Soltani, condamne aussi cet acte inqualifiable qui ne répond à aucune logique et qui est contre toutes les valeurs humaines et les lois.