La fragile stabilité du conseil communal de Grarem Gouga risque de voler en éclats avec cette scandaleuse affaire d'attribution par le P/APC du parti PRA, Rachid Meghzili, de pas moins de 10 nouveaux postes budgétaires nouvellement créés, tenez-vous bien, à ses seuls proches parents. En franchissant allègrement ce que ses coélus (détracteurs) qualifient de ligne rouge, du fait que le maire a exercé un véritable droit régalien sur l'affectation de ces postes en question, ce dernier est pour le moins en train d'accréditer la thèse selon laquelle il aurait toujours naviguer à contre-courant des intérêts de la population. Pour rappel, la parenthèse du tumultueux dossier de recasement des sinistrés de Sibari dont les listes des bénéficiaires continuent de susciter des cascades de contestations n'est pas entièrement refermée que l'édile « tyrannique » provoque une autre avalanche de dénonciations dont se sont fait l'écho les personnels de l'état civil et de la mairie.La première réaction officielle aux errements du mis en cause est venue de la part des élus Amar Kechoud et Mouloud Boumezbar (appartenant à Ennahda et au Hamas), sous forme d'un communiqué dont amplification a été faite au wali et au chef de daïra et qui appelle stricto sensu au gel des listes des bénéficiaires aux postes d'emploi et à la dissolution de ce qu'ils qualifient iniquement Sarl privée Meghzili Rachid. Nos interlocuteurs précisent sans ambages que sur les 10 postes d'OPIII et les 4 postes de chauffeurs contenus dans le plan de gestion prévisionnel, 10 bénéficiaires sont connus de tous comme étant des cousins, neveux et beaux-frères du P/APC. Par ailleurs, la montée au créneau des élus qui se sont démarqués des frasques du P/APC est étayée par une sulfureuse pétition signée par une vingtaine de candidats qui n'ont pas recueilli les faveurs du maire et dont des copies ont été transmises aux autorités de droit.Les plaignants accusent le président du conseil d'être allé trop loin en bafouent les règles et en méprisant ses coélus et s'en remettent à l'arbitrage des autorités compétentes pour faire cesser ces « dérives » et ce favoritisme érigé en diktat. Preuve en est, affirment-ils, que sur plus de 50 travailleurs du filet social, l'emploi de jeunes, en plus des contractuels dont l'ancienneté dépasse dans des cas les 10 ans, ont été « dégommés » par le P/APC, au détriment des critères de sélection en vigueur, de la transparence et de l'équité morale.Le hic, c'est que l'édile a piétiné tout son beau monde, à commencer par la commission paritaire de l'APC pour imposer ses proches. Le DAL et le représentant de la Fonction publique étaient-ils au courant de ces dérapages ? Et puis, qui y a-t-il derrière le choix du CFPA de Mila pour le déroulement des tests de sélection ? Etrange quand même toute cette gymnastique !