Jeudi dernier vers 20h, les habitants de la cité El Wiem sont descendus dans la rue et ont barré la route est de la ville avec des pneus et autres matériaux incendiés afin d'attirer l'attention sur leur situation des pouvoirs publics qui, selon eux, n'ont pas répondu aux nombreux appels qu'ils ont lancés depuis l'installation des 1150 familles et ce, dans le cadre d'une opération de recasement en 2003. L'absence d'eau et de gaz, ainsi que les prix des loyers jugés excessifs sont les principales revendications des citoyens en colère. « En hiver, le froid nous rend malades, et en été, nous sommes obligés d'acheter l'eau. Les responsables n'ont accordé aucune importance à nos doléances », se sont-il écriés. Et d'ajouter : « Il faut que les prix des loyers soient revus à la baisse : 2150 DA pour un F3 et 1560 pour un F2, c'est au-dessus de nos moyens d'autant plus que tout le monde sait qu'ici le taux de chômage est de 90%. Pour toute réponse à nos plaintes, l'OPGI nous envoie des écrits nous sommant de payer au risque d'être poursuivis en justice ». Aïssa, un jeune universitaire, nous explique : « Nous avons été parqués en urgence dans cette cité de luxe à l'occasion de la visite du président de la République en juillet 2003. Aucun problème n'a été pris en considération : ni le manque d'eau ni l'absence de gaz, encore moins les prix des loyers. A l'époque il s'agissait de faire de la politique, ça ne marche pas avec la réalité ». Les manifestants se disperseront dans le calme après que les autorités eurent promis de prendre en charge leurs problèmes.