Opérationnelle depuis avril dernier, l'antenne Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM) de Tizi Ouzou a réceptionné jusqu'à juillet 135 dossiers concernant le premier produit, dont le montant varie entre 50 000 et 400 000 DA, touchant les créneaux de production, de prestation de services et d'agropastoral. Pour le deuxième produit, un microcrédit d'un montant de 30 000 DA et destiné au financement des métiers à domicile, l'ANGEM de Tizi Ouzou fait sa promotion, et commence d'ores et déjà à réceptionner les premiers dossiers. Pour ce qui est du lancement de ce dispositif d'aide à l'emploi, des jeunes mis en œuvre par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité nationale à Tizi Ouzou, Mme Saâd, coordinatrice de wilaya de l'ANGEM, expliquera : « Pour l'instant, nous ne sommes qu'à la phase de démarrage, puisque l'antenne de Tizi Ouzou n'a été installée qu'en avril dernier, et notre priorité de l'heure consiste en la médiatisation de nos produits. Nous essayons de toucher les populations concernées à travers des campagnes et des sorties sur le terrain pour expliquer les avantages et les opportunités que le microcrédit offre aux jeunes sans emploi. » Etant conscients des spécificités de la région de Kabylie, les initiateurs de ce dispositif de création de microentreprises favorisent encore mieux les métiers de montagne, comme l'apiculture et l'élevage. Et pour le deuxième produit, le crédit de 30 000 DA, Mme Saâd insiste sur son utilité en déclarant : « Compte tenu de l'aspect traditionnel de la région ce dispositif est destiné en premier lieu aux femmes au foyer désirant exercer les petits métiers à domicile comme la couture, la broderie, la poterie, la fabrique du couscous, de la galette ou des gâteaux traditionnels. Pour cette catégorie de bénéficiaires, le crédit de 30 000 DA permettra l'achat de la matière première nécessaire au démarrage. » Revenant sur la problématique du financement et l'accord de la banque, qui est souvent difficile pour les jeunes promoteurs, la coordinatrice de l'ANGEM de Tizi Ouzou fera savoir qu' « à notre niveau, cet aspect a été étudié, et pour éviter les tracasseries du financement aux jeunes, nous accompagnons le promoteur depuis le dépôt du dossier jusqu'au démarrage. C'est donc à notre niveau que la banque qui financera le projet sera trouvée ». Contrairement aux autres dispositifs, à l'ANGEM, les deux banques partenaires du microcrédit, à savoir la BADR et la BNA, sont représentées au sein de la commission d'éligibilité et décident de prendre en charge le dossier du promoteur au niveau de ladite commission lors de l'étude du projet. Toutefois, il reste que le travail d'information n'a pas encore atteint son stade de maturité à l'ANGEM de Tizi Ouzou. Peu de jeunes, en effet, potentiellement intéressés par le dispositif ne sont pas mis au courant de l'existence de cette structure dans la wilaya.