La décision de fermeture de l'entreprise spécialisée dans les industries textiles lainières Elatex de Tébessa n'en finit pas de susciter des réactions, d'autant que pas moins de 700 travailleurs de l'entreprise sont venus grossir les rangs des chômeurs que compte le pays. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, cosignée par le syndicat du complexe et le comité de participation de l'entreprise, les rédacteurs appellent « toutes les instances pour une intervention immédiate et venir au secours des 700 familles et à la vitalité de ce fleuron de l'entreprise textile algérienne unique en Afrique », suite à la décision de dissolution décidée par le groupe Texmaco (Textile manufacturing company). Ne se limitant pas à la sauvegarde de l'outil de production qui fait vivre des dizaines de familles algériennes, les deux parties signataires de la déclaration ont mis l'accent sur ce qu'ils qualifient de « mauvaise gestion du groupe » qui a été suivie d'un audit « dont la conclusion est la poursuite judiciaire des responsables », soulignent-ils. Selon le syndicat et le comité de participation de l'entreprise, le PDG de Texmaco, « pour éviter cette poursuite judiciaire décidée le 28 mars 2005 par l'auditrice qui touche de hauts cadres, essaie de temporiser cette action qui peut lui porter préjudice, en tant que premier responsable du groupe ». Considérant au passage que le partenaire social a de tout temps demandé le dépôt en justice des résultats du rapport d'audit, qu'ils jugent comme « le paramètre de base du sort de l'entreprise », les rédacteurs de la déclaration considèrent que « la solution facile » décidée par le PDG de Texmaco, à savoir la fermeture, n'en signifie pas moins le gel de la procédure judiciaire. Les rédacteurs de la déclaration, tout en rappelant que leur entreprise « souffre d'un arriéré de salaire de quelques mois », s'étonnent de la décision de fermeture d'un complexe « dont la matière première achetée récemment est en cours d'arrivage ».