Ville commerçante par excellence, Draâ Ben Khedda est victime de l'expansion que connaît l'activité commerciale ces derniers temps. A la prolifération du commerce informel qui prend des ampleurs exceptionnelles vient s'ajouter le phénomène du squat des trottoirs par les commerçants du centre-ville. Sur la voie ferrée qui traverse la ville de DBK, un vaste marché a été érigé et ne cesse de s'étendre. Dans cette foire géante que tiennent en permanence des centaines de commerçants ambulants venant des différentes régions, l'offre est extraordinairement diversifiée. Des fruits et légumes jusqu'aux meubles de maison en passant par des vêtements et des articles électroménagers sont proposés à des prix relativement bas. Des centaines de chefs de famille s'y rendent quotidiennement à la recherche de la bonne affaire. Les visiteurs affluent de toutes les localités avoisinantes, comme Tadmaït, Aït Yahia Moussa, Tirmitine et même Tizi Ouzou. Si l'extension du marché est favorablement accueillie par les ménages, ce n'est toutefois pas le cas des autorités locales. La SNTF est l'une des victimes d'une telle situation. Face à l'accaparement de la voie ferrée, si éventuellement les trains reprennent la ligne Alger-Tizi Ouzou, de grands problèmes se poseront à Draâ Ben Khedda.Pour sa part, la commune de Draâ Ben Khedda vient d'arrêter une batterie de mesures pour mettre fin à cette anarchie. Selon le secrétaire général, devenu le premier magistrat de la municipalité depuis le départ de l'APC : « Prochainement, il y aura la création de marchés de proximité dans les différents quartiers de la ville de Draâ Ben Khedda pour y orienter les marchands. » Pour ce faire, en première étape, avant de parvenir à l'éradication de l'actuel marché, « il sera procédé au recensement des intervenants et ne seront pris en charge que les résidants de la commune », précisera le S G de la commune. A cet effet, une réunion avec le chef de daïra s'est tenue récemment pour arrêter les modalités d'agir. Pour l'aménagement desdits marchés de proximité, des négociations ont été entamées avec une entreprise de travaux publics d'Alger. Revenant sur l'aspect négatif de l'actuel marché, le premier responsable de la commune regrette le fait que « la situation actuelle ne permet aucune entrée d'argent à la recette communale, puisque tous les intervenants ont versé dans l'informel et ils ne sont soumis à aucun régime fiscal ». Ajouter à cela les conséquences sur l'hygiène et la pollution dans la ville. En outre, c'est le marché couvert, réalisé il y a 15 ans, qui est sujet à polémique. Sur ce point, le secrétaire général de la commune de DBK précisera que « le problème se pose au niveau du recensement des commerçants. Toutes les assemblées précédentes ne sont pas parvenues à arrêter la liste des potentiels bénéficiaires des locaux du centre commercial ». Sur un autre plan, la commune de DBK, dans le cadre de la réorganisation de l'activité commerciale dans la ville, se penchera sur le phénomène du squat des trottoirs par les locataires des magasins du centre-ville. A cet effet, le SG communal a fait savoir qu'« il sera procédé au recensement des trottoirs squattés avant de trouver des formules pour céder en location certains espaces pour des activités adéquates ».