Les estivants qui viennent parfois en surnombre découvrir la nouvelle plage de Stidia sont tous sous le charme. Ouverte pour la première fois au public grâce à l'aménagement d'un chemin d'accès, cette petite merveille n'a pas fini d'étonner. D'abord par les aménagements, au demeurant d'une simplicité inhabituelle, qui font tout de suite la différence. En effet, bien que réalisé en cours de saison estivale, le chemin d'accès est décoré avec beaucoup de soins. Cela est visible depuis la double voie qui relie Oran lorsque l'on quitte Mostaganem. Après avoir dépassé les deux carrefours qui s'ouvrent sur les Sablettes et Ouréah plage, les passants sont tout de suite attirés par le décor inhabituel qui borde la route. Des deux côtés du chemin d'accès, se dressent des barrières en bois qu'agrémente une harmonieuse peinture d'un blanc éclatant. Répartis de manière équitable, une série d'oriflammes agrémente davantage l'entrée. Au niveau du poste de passage se dresse un chapiteau ouvert au vent qu'orne une toile bariolée de bandes bleues sur fond blanc. Les préposés à l'accueil sont d'une telle gentillesse qu'il en devient indécent de ne pas leur donner leur dû. S'ajoute à ce somptueux décor un vigoureux vignoble ployant sous les grappes virant ostensiblement au noir. Indice d'une maturité avancée que les vendanges imminentes viendront cueillir. Sitôt franchie la butte qui cache encore la mer, le visiteur est rapidement happé par les embruns frais qui remontent sans cesse de la grande bleue toute proche. Après avoir négocié le dernier virage, les yeux toujours rivés sur l'horizon, on découvre enfin le parking et les commodités. Des installations sobres qui rendent l'instant magique. Car le promoteur, que trahit un fort accent marseillais, n'a rien laissé au hasard. Les voitures qui sont admises au parking bénéficient d'un ombrage délivré par les rouleaux de roseaux apposés studieusement sur la charpente. Une fois délivré de cette contrainte, l'estivant et sa famille peuvent de suite déguster des rafraîchissements tout en s'assurant de la présence d'une batterie de douches et de toilettes. Rapidement, on est tenté de se laisser glisser vers le sable en contrebas. Le chemin qui y mène est encore à l'état sauvage. Mais la présence de gardes communaux installés sur les monticules finira par parfaire le décor. Le contact avec le sable est vite oublié tant l'espace regorge de félicité. Car les familles qui sont déjà en place finissent par vous convaincre de la sérénité de l'endroit. Sur l'immense plage qui prolonge celle de Ouréah, il y a de la place pour tout le monde. Le promoteur des lieux veillera à la propreté de l'endroit. Et ses clients le lui rendent bien. Rapidement, les vacanciers auront pris leurs repères. Ils savent que la propreté n'est pas seulement celle des autres. Ici, sans tambour ni trompette, chacun fera l'effort de maintenir l'endroit clean. La fréquentation, qui fut parcimonieuse au début de l'été, est en train de battre tous les records. C'est pourquoi, lors du rush de fin de semaine, même les abords de l'autoroute sont transformés en parking. Incontestablement, la nouvelle plage de Stidia est en train de faire oublier l'ancienne. Mieux encore, elle fait sérieusement de l'ombre à Ouréah et aux Sablettes. En attendant la construction d'une paillote, comme celle que l'on rencontre sur la rive d'en face, il est à parier que ce bout de plage deviendra rapidement un passage obligé. La propreté des lieux, la gentillesse du personnel, l'immensité de la plage et le décor ensorcelant de ce vignoble rebelle, qui vous accompagne jusqu'aux dunes côtières, finiront par convaincre les plus coriaces.