A l'instar de l'Entente, de Aïn El Fouara et de Sidi El Khier, la limonade Mami fait partie du patrimoine de l'antique Sitifis. Elle fut créée en 1937 par les défunts Salah et El Djemaï Mami avec une capacité journalière de 250 bouteilles. 57 ans après, la production annuelle est de 34 millions de bouteilles. En janvier dernier, une première en Algérie, la société a non seulement procédé à la reformulation de son statut juridique - de SNC, elle s'est transformée en SPA - mais a aussi changé son système de management. La limonaderie n'est, à l'instar des autres unités de groupe, plus gérée par la famille, mais par un directoire qui a, sous l'égide d'un conseil de surveillance, donné un autre coup de fouet à ce produit du terroir, distribué à travers l'est et une grande partie du sud-est du pays. Eté comme hiver, la boisson Mami fait partie du menu d'une frange d'Algériens. En dépit de la féroce concurrence des multinationales, cette boisson, n'ayant rien à envier aux grandes marques dopées par l'industrie publicitaire, a gardé ses parts de marché. Plus que cela, la fidélité d'une clientèle friande de bulles sétifiennes, d'un atypique goût, a boosté la production de qualité, cédée à bon prix. Mami prône, à travers son slogan « En famille, entre amis, buvons Mami », la convivialité. Cette boisson, ancrée depuis des lustres dans les traditions alimentaires des Sétifiens et des consommateurs de l'Est et de la Petite Kabylie, voit grand. Et pour consolider sa place et améliorer davantage son réseau de distribution et ses techniques de gestion, la SPA réseau vient de bénéficier de l'assistance du programme EDPME. A Batna, Touggourt, Kherrata et ailleurs, la boisson précitée trône en maître. « On boit du Mami parce qu'il est resté fidèle à sa ligne, et son produit est toujours au top. » Tels sont les propos d'un groupe de Batnéens rencontrés au dernier Festival de Timgad.