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Réflexion sur l'honneur de Saint- Arnaud de François Maspéro
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2005

Le peuple algérien martyr par la colonisation et l'occupation française a ainsi payé du tiers de sa population l'aventure coloniale française, puis payé un siècle après du sixième de la population l'entêtement et l'acharnement français à se maintenir en Algérie, enfin subi les conséquences atroces de l'analphabétisme et de la sujétion par le code de l'indigénat et le refus de lui ouvrir les portes de la liberté, du travail et de la connaissance.
Hier, il était l'indigène, l'Arabe sans droit ni titre. Aujourd'hui, après avoir traversé les tourments de la géhenne coloniale, il n'a droit qu'à la commisération et à la récrimination de l'ex-jouissance coloniale. Désormais, pour lui faire regretter le matador d'hier, on lui ajoute la cravate et les chiffons de l'aide alimentaire et de l'aide humanitaire pour le préparer à une intervention humanitaire par le désespoir et l'abandon de son sort arraché au prix du sang, de la souffrance et de la survie. S'il a eu droit à l'indépendance, il n'a pas le droit au développement. Il ne pourra pas se défendre à l'âge nucléaire, il ne pourra que vendre au prix du marché ce dont la nature a doté le territoire sur lequel le destin l'a fait naître. Par conséquent, la décolonisation de l'histoire ne s'arrête pas à l'aspect intellectuel et historique des choses, certes important mais à la reconnaissance réelle et non pas seulement formelle des droits des peuples à disposer de leur propre existence. Le nouvel ordre mondial, dont on nous parle au XIXe siècle, M. Thiers en parlait : il passait par l'extinction de peuples entiers comme le peuple algérien. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Wilson, le président américain en 1917, en parlait. En 1942, la Charte de l'Atlantique le rappelait. En 1945, on en parlait encore parce qu'on venait d'écraser le fascisme et le nazisme. Mais voyez donc ce qu'il en fut le jour-même de la victoire des Alliés en ce 8 Mai 1945 en Algérie. Voyez donc ce qu'il en est advenu après l'éclatement de l'empire soviétique et la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989. Voyez ce qu'il en est avec la Palestine, Israël, la guerre du Golfe, la purification ethnique en Yougoslavie, la population européenne musulmane de Bosnie, l'hégémonie serbe, le réveil de l'orthodoxie russe, les tentations qui rongent toutes les droites du monde, le réveil des instincts racistes et barbares, le culte de la haine et de l'extermination de l'autre, l'Afrique du Sud et tant d'autres peuples bagnards... Nous rappelons ces réalités quotidiennes pour ne pas nous laisser envoûter par les sirènes politiques qui règnent sur toutes les presses, les radios, les télévisions, les mass-communications du monde et qui tâchent de nous convaincre que nous sommes des sous-développés pour l'éternité, des sous-hommes et des sans-valeur, des refusés, ceux avec qui on ne parle pas, mais qui doivent se rendre aux évidences des supériorités civilisationnelles, culturelles, scientifiques, économiques, techniques et organisationnelles. Notre indépendance ne suffisant pas à nous affirmer comme Etat, mais à peine comme territoire pour enfouir les déchets démographiques et ethniques. Ce constat, nous le faisons pour dissiper tout malentendu. Nous nous situons dans la projection du destin. Le monde se fait et se refait. Les empires se sont disloqués, les civilisations ont été englouties. Des langues ont disparu. En Algérie, nous sommes sur la fin de l'empire français, comme hier nos aïeux furent sur la fin de l'empire romain. En Afrique du Nord, en Africana, on parlait le punique, le grec et le latin. Il y a dans le monde de quoi détruire les bourreaux. Regardez la force atomique de l'empire de Staline, voyez Tchernobyl et Tomsk. Chaque Achille a son talon. Décoloniser l'histoire c'est détourner et neutraliser les forces du mal, c'est persuader les politiques de distinguer entre leurs affectes, leurs ambitions personnelles et l'intérêt fondamental et lointain des peuples. Récemment en France, le régime de Vichy a été dissocié de la continuité de l'Etat français pour ne pas faire de ses crimes des crimes d'Etat qui responsabilisent le peuple de France. Il semble que cette démarche s'exprime de nos jours pour argumenter que les crimes de guerre et contre l'humanité de Bugeaud, de Saint Arnaud, de Lamoricière, de Pélissier, de Canrobert, de Négrier, de Cavaignac et de tant d'autres maréchaux et généraux français en Algérie, sont des crimes coloniaux, des crimes d'une époque révolue qui ne peuvent être opposés au peuple de France, puisque le peuple de France, comme le peuple algérien, ont subi leur courroux, leur arrogance, leur outrance dans le même laps de temps historique. Une première objection à cette thèse, c'est que l'on n'a pas vu de tête coupée sur une lance devant un bivouac des Tuileries où des bijoux ornent encore des bras de femmes coupés sur les Champs Elysées. Une deuxième objection, l'on n'a pas vu la rue Transnonin transformée en un massacre des Aouffias ou des Beni Hachem, ouvrage parfait de généraux violents et forcenés. A preuve, cette description du général Montagnac dans le livre de Maspéro L'honneur de Saint-Arnaud, p. 168 : « Nous sommes dans les bois épais, pêle-mêle avec les Arabes qui fuient, les chevaux qui renversent leur charge, les chameaux qui se sauvent. Les femmes, les enfants accrochés dans les épaisses broussailles qu'ils sont obligés de traverser se rendent à nous. On tire, on égorge, les cris des épouvantés, des mourants se mêlent au bruit des bestiaux qui surgissent bêlant de tous côtés. Chaque soldat arrive avec quelques pauvres femmes ou enfants qu'il chasse comme des bêtes devant lui. On ne sait que faire de cet immense butin... Puis Montagnac répond à ma question ‘‘Vous me demandez, dit-il, ce que nous faisons des femmes que nous prenons, on en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu à l'enchère comme bêtes de somme... Parmi ces femmes, il y en a souvent de très jolies...'' »
Triste sort du peuple algérien martyr
Pourquoi faut-il donc qu'il reste en butte à l'agression et à l'extermination, et cela de 1830 à 1962 ? La décolonisation des cœurs et des cerveaux est une œuvre éducative, permanente et de tous les instants. Il faut éradiquer le racisme dans la réflexion et la compréhension de notre monde. Il faut revenir sur tous les enseignements et les traditions qui ont fait de l'Arabe, du Juif, du Noir, dont est issue une humanité résiduelle vouée à l'opprobre, à l'inégalité et à l'injustice. Il faut éloigner les fanatiques et les gauleiters. Il faut juger du bien et du mal. Les tribunaux ecclésiastiques qui canonisent des saints après des siècles, mais aussi des tribunaux populaires étatiques ou internationaux qui condamnent pour l'éternité ces Pélissier de Reynaud que le sang du peuple algérien, coulant pourtant abondamment, n'arrivait pas à assouvir. « Des têtes, réclamait-il, des têtes, bouchez les conduites d'eaux crevées avec la tête du premier bédouin que vous rencontrerez. » 12 000 membres des tribus Aouffias aux portes d'Alger furent ainsi massacrés. En 1834, une mission parlementaire française écœurée par le crime colonial ne s'empêcha pas de rapporter : « En un mot, nous avons débordé en barbarie, les barbares que nous venons coloniser. » L'heure n'est ni à un règlement de compte, ni à la revanche, ni aussi à l'oubli ou au pardon. Malheureusement, l'heure est toujours au bilan des conséquences de la colonisation, de l'état des lieux, des terribles destructions sociales, culturelles et économiques. Les ruptures dues à la fin du régime colonial forment dans notre corps une plaie béante et profonde. Sur cette plaie, des couteaux se remuent pour empêcher que se referment les blessures de l'agression et de l'occupation coloniales. L'espoir, non pas naïf mais raisonné, nous habite pour attendre quelques remèdes de la coopération. Les tribunaux que nous demandons pour condamner les décideurs et les exécutants du crime de génocide colonial contre notre peuple ne sont que des signes avant-coureurs pour un rétablissement de notre peuple dans sa dignité, sa souveraineté et le respect de son existence. La décolonisation de l'histoire est à ce prix. La reprise de la confiance est à ce prix. Si la réentente entre la France et l'Allemagne est souvent donnée en exemple pour nous engager sur les chemins des retrouvailles avec notre dominateur d'hier, cela n'est pas une raison suffisante. La France et l'Allemagne sont deux puissances qui se sont affrontées également dans des guerres européennes. Notre cas demeure celui d'une guerre, d'une agression coloniale et impériale rageusement, haineusement, ostensiblement perpétrée contre notre peuple pour lui ôter son territoire et lui faire subir le destin des Amérindiens (Peaux rouges). Ceux qui ont procédé à ce génocide sont devenus ministres de la Guerre et maréchaux de France. Dans le procès colonial, nous ne pouvons être que du côté de notre peuple. Nous ne pouvons en effet ni comprendre, ni payer la turpitude des autres, ni aussi blanchir les mains de ceux qui ont arraché les entrailles de nos pères, de nos femmes et de nos enfants pour devenir des maréchaux sans gloire et sans lustre. Le chapitre de l'histoire coloniale restera ouvert tant que la réparation morale et matérielle ne s'emploie pas à le tourner. La manière de le faire découle de la coopération. L'Allemagne a réparé à Israël, la France se tourne très timidement et très discrètement vers le Vietnam, d'autres pays songent à entreprendre des démarches susceptibles de soutenir l'illusion d'un nouvel ordre mondial. Pour notre part, nous sommes pour une approche réaliste fondée sur une histoire et un droit international décolonisés, pour un humanisme fondamental associé, soutenu par l'intérêt culturel et économique, pour une stratégie de défense commune qui nous prémunira contre les périls colonialistes, impérialistes, fanatiques et racistes, pour stopper les dérives et les dérapages de la fin des empires. Le peuple algérien est constamment apostrophé. Ce peuple, dit-on, ne sourit jamais. Il reste grave et triste. Mais c'est parce qu'il sort d'une guerre pour entrer dans une autre. C'est parce qu'il compte encore ses martyrs. La nuit ne cesse de le traumatiser avec ses cauchemars et ses fantômes. Il passe du chaud au froid et du froid au chaud brusquement, sans transition, sans préparation. Il craint d'être frustré de son sort. Pour lui, l'histoire ne recèle que des déboires et des aventures. Nous devons nous employer à lui apprendre à la faire par le progrès, l'évolution, la prévoyance, la prise de conscience, la création de l'événement pour cesser de subir et de payer les folies des corrompus, des tyrans, des illuminés, des analphabètes politiques, des médiocres, des parvenus, de ceux qui confondent leurs fortunes avec les aventures tragiques dans lesquelles ils précipitent les peuples. Dans cette entreprise, la responsabilité des intellectuels est immense et capitale. Grâce à ce qui demeure en vie de notre génération, nos historiens vivent sur la manne historique française. Cette manne, à quelques exceptions, demeure nourricière et interpellative. Tous les ouvrages français consacrés à l'histoire de notre pays gagnent à être traduits. Ils font partie de notre héritage culturel. En langue nationale, l'on compte très peu de traités incomplets ou inconsistants. Lorsqu'on sait qu'en France, en 1992, on a publié tous genres historiques confondues, 2946 ouvrages nouveaux ou passés en éditions de proche, soit le huitième en nombre de titres de la production totale et que l'on sait que le tirage de livres d'histoire a atteint la même année 4500, vous pourrez juger de l'absence du livre d'histoire dans notre pays et de sa production quasiment nulle. A peine compte-t-on un ou deux historiens, et encore ! Car, en ce temps de doutes et de défis, n'est pas historien qui veut. Roger Charrier, dans son article intitulé « Pour comprendre l'histoire », paru dans Le Monde du 18 mars 1993, supplément page 7, constate : « Michel de Certeau avait formulé la tension de l'histoire comme fondamentale entre le paradigme galiléen mathématique et destructif » et sa réduction à une activité littéraire libre, curieuse, aléatoire, définissant sa scientificité à partir du seul modèle de la connaissance du monde physique. L'histoire est une pratique « scientifique », productrice de connaissances, mais une pratique dépendante des variations de ses procédures techniques, des contraintes que lui imposent le lien social et les institutions de savoir où elle est exercée ou encore des règles obligées de son écriture. L'histoire est un discours qui met en œuvre des constructions, des compositions, des figures qui sont celles de l'écriture, donc de la fiction, et qui, en même temps produit un corps d'énoncés prétendant à un statut de vérité, donc scientifique, si on entend par là « la possibilité d'établir un ensemble de règles permettant de ‘‘contrôler'' des opérations proportionnées à la production d'objets déterminés ». Pour Michel de Certeau, l'histoire a pour tâche de donner une connaissance appropriée, contrôlée de cette « population de morts » personnages, mentalités, pour qui est son objet. Abandonner cette prétention, peut être démesurée mais fondatrice, serait laisser le champ libre à toutes les falsifications, à tous les faussaires ». Voici de précieuses idées qui enrichiront nos historiens présents et futurs pour nourrir notre existence et non l'empoisonner. Un chef-d'œuvre biographique vient de paraître aux éditions Plon. Il s'agit de L'honneur de Saint Arnaud peint par l'honnête homme de notre temps François Maspéro. Le livre a été mis en vente le mois dernier seulement. C'est dire que la guerre coloniale française en Algérie reste toujours d'actualité 163 ans après son déclenchement. Maintenant, on peut dépouiller les documents et les archives après un siècle de secrets. Mais combien ces documents et ces archives sont vivants, parce qu'enfin ils informent les descendants des martyrs des conditions dans lesquelles ils furent immolés sur l'autel du colonialisme. Les lettres qui les informent sont de la maison même des massacreurs sanguinaires de notre peuple. Les lettres qui décrivent sans état d'âme l'assassinat, le viol, le vol, la razzia, le massacre, le pillage, la tête coupée sur le pic. A ces lettres viennent s'ajouter les jugements des écrivains célèbres français de l'époque, un Sainte-Beuve, un Chateaubriand, un Lamartine, un Fromentin, des poètes comme Alfred de Vigny qui sanglota en lâchant ce vers « La France en gémissant rase les champs arabes ». Comme Victor Hugo qui, dans ses Châtiments, décrit l'expédition de Saint-Arnaud en Crimée comme suit : « Je serais parti chien et je reviendrais lion », rêve Saint-Arnaud et le choléra qui s'abattit sur l'armée en disant à la guerre « va-t-en, ne me prend pas cet homme, il est à moi... » vil, la main sur le ventre et plein d'un sombre ennui, il voyait, pâle, amer, l'horreur dans les narines, fondre sous lui sa gloire s'en aller aux latrines. Il râlait ; et hurlant, fétide, ensanglanté, à deux pas de son champ de bataille, à côté, son triomphe englouti dans l'opprobre incurable, triste, horrible, il mourut. (A suivre)
Par le docteur Brahim Ghafa (*)
(*) Membre fondateur de la Fondation du 8 Mai 1945 Brahim Ghafa, décédé le 7 janvier 2002, membre fondateur de la Fondation du 8 Mai 1945. Fut, à l'indépendance, le premier recteur de l'Université d'Alger Ambassadeur au Koweït, au Japon et au Pakistan et auteur de plusieurs ouvrages.


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