L'équipe de l'Angola a maté tous ses adversaires. Elle a toujours construit ses victoires au fil des minutes. Son entraîneur en chef, Palma Mario, effectue des changements de joueurs à tous les instants avec une incroyable aisance. Au sein de cette équipe tenante du titre - sept fois championne d'Afrique -, lors de cette édition 2005, elle est apparue sereine. « C'est la meilleure équipe nationale angolaise de basket-ball de tous les temps », nous confie Jean Jacques, son ex-stratège devenu vice-président de la Fédération angolaise de basket-ball et qui a remporté sept fois le trophée en tant que joueur. Il cumule plus de 160 sélections. « Notre réussite se résume au sérieux dans le travail et surtout la discipline, dit-il. Les anciens de l'équipe nationale sont toujours à côté des nouveaux pour les faire bénéficier de leurs conseils. » Avec son riche effectif, l'Angola a plané sur cette 23e édition. Aujourd'hui, dernier jour de ce championnat d'Afrique, deux équipes sur les trois restantes seulement devront être désignées pour accompagner cette « dream team » au prochain championnat du monde de basket-ball qui aura lieu au Japon en 2006. L'Algérie, le Sénégal et le Nigeria sont arrivés à écarter de leur passage respectivement le Maroc, la Tunisie et le Centrafrique. Pour ces trois équipes, peu importe la manière de jouer lors de ce dernier round de la compétition, l'essentiel est de se qualifier pour le championnat du monde. Pour l'Algérie, le problème se situe au niveau mental, c'est le caractère spécifique de l'athlète algérien. L'objectif du cinq algérien est à portée de main. Il est impératif de se concentrer pour remporter la victoire. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, nous avait dit auparavant : « La participation au championnat du monde c'est peu, les Algériens devront remporter le titre africain. » Le MJS a placé la barre très haut. Faid Bilal est condamné à composer avec ses éléments disponibles. L'équipe nationale algérienne, contrairement au récent championnat arabe des nations qu'elle vient de remporter, il y a moins d'un mois avec le même effectif à Djeddah, dispose dans cette édition du CAN d'éléments blessés. Le cas de Mourad Boughedir illustre parfaitement cet exemple. D'autres joueurs n'ont pas donné le rendement attendu jusqu'à présent. Ils sont nombreux. En revanche, quelques éléments ont tiré leur épingle du jeu grâce à leur régularité. Un ancien entraîneur de l'équipe nationale de basket-ball a relevé : « Le cinq national sans Bouziane n'a pas une âme dans son jeu. Je trouve cela inquiétant, d'autant plus que ses coéquipiers arrivent à développer un volume de jeu énorme dans la partie, mais ratent beaucoup de paniers et excellent sporadiquement dans un jeu facile et perdent des balles. » La Coupole est devenue trop exiguë pour contenir les milliers de supporters. Le public en masse continue à encourager les camarades de Djillali Canon pour les pousser à décrocher le ticket et s'envoler au pays du Soleil levant et représenter l'Algérie au prochain championnat du monde. Le jeu sénégalais est basé sur Boniface Ndong, tandis que le Nigeria, depuis le début, axe son jeu sur Ikene Ebekwe et Ime Udoka. Aujourd'hui, les lampions vont s'éteindre sur la fête du basket-ball africain qui a été marquée, durant dix jours, par un succès, grâce à la volonté des membres actifs algériens de l'organisation. L'Angola accueillera certainement la 24e édition. L'Etat angolais a mis tous les moyens à la disposition de son équipe pour qu'elle arrive à atteindre ses objectifs.