Le ministre de la Santé et de la Population, Amar Tou, a effectué, hier, une visite de travail au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha à Alger. Derniers préparatifs avant l'arrivée du ministre. Les agents de sécurité du CHU, habillés en noir, s'activent pour débarrasser des gros sacs poubelles oubliés sur le chemin. Le directeur du CHU traverse le couloir de la direction générale et sort accueillir Amar Tou, ministre de la Santé et de la Population, ex-ministre des Télécommunications, qui descend de voiture. La première halte de la visite de travail se passe au bureau des admissions. Là, deux cents admissions sont recensées le samedi, jour d'affluence. Le ministre insiste sur l'impératif d'introduire les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) dans le CHU de manière à ce que les services soient interconnectés. Il rappelle en cela le contrat passé entre Algérie Télécom et son nouveau ministère, qui s'étend en trois phases jusqu'en 2007 pour aboutir à l'interconnexion de tous les centres hospitaliers du pays. Interpellée sur la vétusté de son matériel informatique, une employée, présentée comme la conceptrice du logiciel patient du CHU, rétorque qu'il répond pleinement à la demande exprimée par le service. Le ministre insiste sur son observation. L'employée insiste sur la conformité de son matériel vétuste. Le ministre évoque également les catégories admises au CHU rappelant l'engagement de l'Etat à assurer les soins à tout le monde. Tou pose le problème des démunis qui ne sont pas assurés sociaux. « On ne connaît pas les démunis de l'Algérie, il faut les identifier », préconise-t-il. Le ministre revient sur la liberté faite aux hôpitaux de choisir leurs fournisseurs en médicaments en dehors de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) à partir de septembre prochain. A la clinique gynéco-obstétrique, le ministre est introduit en salle d'accouchement alors que celle-ci connaît un accouchement. Avec un taux d'admission dépassant les 100% et 3 bébés sur une seule plaque chauffante au service de néonatologie, le personnel médical expose, dans la marge, son besoin d'espace. Le ministre, prônant « une méthode sanitaire palliative... jusqu'à ce que le bon Dieu allège les obstacles », recommande que les lits non occupés dans les autres services soient exploités.