L'enfant de La Casbah, où il a vu le jour en 1927, n'est plus. Rabah Saâdallah est décédé dimanche dernier suite à une longue maladie, non sans avoir marqué son passage au niveau de la musique, du sport et de la lecture. Ammi Rabah, employé de banque jusqu'à sa retraite, avait deux passions : le sport et le chaâbi qu'il a honorés avec des ouvrages. Pigiste depuis l'indépendance dans plusieurs journaux, Saâdallah avait une prédilection pour le noble art. Ses galeries sur la boxe et les boxeurs ont permis à beaucoup d'Algériens de connaitre les fastes du noble art sous l'occupation. Rabah Saâdallah a été découvert par le grand public lors de son émission télévisée sur le sport national où il a parlé du cyclisme, de la boxe, du Mouloudia, du Galia, avec un parler algérois qui a émerveillé beaucoup de téléspectateurs et surtout les nostalgiques. El Hadj El Anka, la glorieuse équipe du FLN, le football algérien sont entre autres les principaux livres de Rabah Saâdallah. Pour résumer, disons qu'avec son départ, c'est une bibliothèque du sport et en particulier de la boxe qui s'éteint. Il rejoint ainsi dans l'Eternité les Bob Omar, Bob Youcef, Mustaphaoui, qu'il a tant aimés et ressuscités grâce à ses écrits. En cette douloureuse circonstance, El Watan présente ses sincères condoléances à la famille du défunt.