Le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées a, à l'occasion de la Journée internationale du disparu, le 30 août, estimé dans un message publié à l'occasion que « la loi récemment adoptée sur la démobilisation (Justicia y Paz) en Colombie et le texte qui sera soumis au référendum (projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale) en Algérie, en septembre, sont des exemples inquiétants ». Le groupe de travail, dont les demandes de visite en Algérie ont été refusées par les autorités d'Alger, s'est inquiété des « amnisties implicites et de l'impunité résultante indiquées dans les instruments juridiques », adoptées ou proposées à adoption dans plusieurs pays qui ont connu la pratique des disparitions forcées imputées aux forces de l'ordre ou à des groupes paramilitaires, comme en Colombie. « A plusieurs occasions, le groupe de travail a rappelé aux Etats leurs engagements par rapport à la déclaration sur la protection des personnes contre la disparition forcée. La disparition forcée est un crime continu et les investigations devraient continuer tant que le sort et le lieu des victimes de la disparition forcée demeurent inconnus », lit-on dans le message de l'instance onusienne. Le groupe de travail a regretté que « des familles des personnes disparues ou des défenseurs des droits de l'homme soient harcelés, empêchés de localiser leurs proches, et même accusés par les autorités de tenter de déstabiliser le pays », citant notamment le cas du Népal.