Nass ta'ref nass (des gens connaissent des gens), Khalini menek aîte (laisse-moi, je suis fatiguée de toi), Chamaâ (bougie) sont les titres du premier CD du chanteur amateur chaâbi Hakim Aouidat. Un CD qui en comporte six et dont les paroles ont été écrites par l'artiste lui-même ainsi que par Abdelkader Moukli et Nacer Bouzergui. Du style chaâbi moderne, ce CD se veut comme un nouveau souffle dans ce genre musical. Sauf que Hakim est malmené par les producteurs. « Certaines boîtes veulent m'imposer des conditions qui ne sont pas correctes », nous dira-t-il. Cela avant d'ajouter : « J'ai beaucoup de respect pour mon produit et le chaâbi, c'est pourquoi, je ne peux pas accepter n'importe quoi. » A 37 ans, marié, deux enfants, ce jeune de Bab El Oued est depuis une quinzaine d'années dans le circuit du chaâbi. Ses débuts étaient, bien sûr, la houma (le quartier) où il habite. Avec des groupes débutants, il fera son chemin avant de rejoindre l'association Al Acilia. Des débuts prometteurs qui lui ont permis aujourd'hui d'être largement sollicité par les familles. A travers tout le territoire national, on cherche à le contacter pour qu'il daigne animer les soirées de mariage. Surtout en cette période d'été et où les demandes sont insistantes. Notre artiste est passé, il y a environ un mois sur Canal Algérie. A l'émission « Bonjour Algérie », ce chanteur chaâbi a été présenté comme un artiste qui promet avec sa voix distinguée et sa façon de réhabiliter ce genre musical. Il a aussi fait plusieurs passages sur les différentes radios nationales. Notre artiste tient à rendre hommage à son cheikh, en l'occurrence Abderrazak Zouaoui, mais également à Mohamed Rachid. En tout cas, Hakim Aouidat a sa place parmi la nouvelle génération de chanteurs chaâbi, malgré l'incompréhension de certains producteurs. Il reste, cependant, les autres qui jugeront de la qualité du CD en question.