Rarement la rentrée de septembre, à la formation professionnelle, n'aura été aussi paradoxale, à Aïn Témouchent, puisqu'à la veille de son entame, le directeur du secteur (DFP) s'est vu remercier sans autre forme de procès alors que la wilaya est, officiellement, censée constituer, à l'échelle nationale, un exemple à généraliser dans l'effort d'adaptation de la formation professionnelle au contexte socioéconomique. En effet, il est indéniable que depuis la dernière rentrée, le secteur, sous l'impulsion des autorités locales, s'est efforcé de s'éloigner du travers consistant à former, au bout du cycle, de futurs chômeurs. A cet égard et bien que l'évaluation, par les spécialistes, de ce qui a été entrepris fait encore défaut, la démarche qui a été mise en œuvre, pour ce faire, ne manque pas de séduire. Ainsi, il a été question d'adapter l'action de formation dans ses objectifs en rapport à la vocation économique de la wilaya, une vocation essentiellement axée sur l'agriculture, la pêche et le tourisme. Elle l'a été, de manière plus certaine, en rapport aux besoins de main d'œuvre qualifiée au profit du BTPH et ce au regard des 11 500 logements à réaliser durant le plan quinquennal, dans la mesure où les entreprises font face à un criard déficit en ressources humaines. Offre de formation en augmentation De même, dans la perspective de la réalisation de l'usine de dessalement d'eau de mer, du projet Medgaz et de la future zone industrielle de Sonatrach, le successeur du DFP, relevé, aura à tenir compte des besoins de l'industrialisation, de façon à ce que la préférence à l'emploi profite réellement aux jeunes de la région. Répondant à la demande du wali, le ministre de l'énergie a instruit ses collaborateurs pour fournir à la wilaya toute information utile en matière de profils recherchés pour ce qui est des ressources humaines. Pour l'heure, le secteur a augmenté ses capacités d'accueil à travers la création de trois annexes, d'une capacité globale de 450 postes, la réalisation de six ateliers à travers trois établissements dans le cadre des extensions pour une capacité totale de 180 postes, une opération spéciale BTPH, réalisée à travers un réseau de 19 sections, détachées, de maçonnerie totalisant 564 incorporés. Enfin, 23 équipements nouveaux, programmés en 2005, devaient augmenter l'offre de formation de 690 postes. Au total, ces quatre opérations cumulent une disponibilité de 1 830 postes, ce qui fait passer l'offre globale existante, fin 2004, de 5 254 à 8 648. Cependant, sur le terrain, concernant la nouvelle rentrée, il est prévu un effectif de 4 497 tout mode de formation confondu, soit 2 580 postes en formation résidentielle initiale, 1 000 en formation par apprentissage, 340 en formation qualifiante par cours du soir et 250 de même type au profit des femmes au foyer. Pour ce qui est des structures d'accueil, la wilaya dispose d'un institut national spécialisé de la formation, de six CFPA, de cinq annexes de CFPA et de sept établissements privés qui vont recevoir 327 étudiants pour une capacité de 603 postes.