Pas moins de 13 cas de pollution ont été enregistrés sur le réseau d'alimentation en eau potable, depuis le début de l'année, dans plusieurs localités de la wilaya de Sidi Bel Abbès, rapporte le magazine « H2O eau », bulletin trimestriel d'information édité par l'entreprise de distribution des eaux ménagères (EPDEMIA). Tout en se targuant « de n'avoir eu à déplorer aucun cas de maladies à transmission Hydrique (MTH), depuis l'année 2001 », l'Epdemia dresse, une fois n'est pas coutume, la liste des communes où ces cas ont été signalés. Il s'agit des localités de Sidi Bel Abbès, Sidi Brahim, Boukhanéfis, Mostfa Ben Brahim, Ain Kada, Sidi Lahcèn, Ben Badis. A cet égard, l'établissement à qui échoit la surveillance du réseau d'eau potable, avec la mise en place d'un protocole d'intervention qui se déclenche à la moindre suspicion de cross connexion, réaffirme « la nécessité de rénover le réseau de distribution, devenu obsolète et comportant des risques élevés. » D'ailleurs, pour la seule ville de Sidi Bel Abbès, une étude réalisée par l'Epdemia et transmise aux parties concernées, soutien l'urgence de renouveler les réseaux des quartiers de Sidi Amar, cité Serna, cité Perrin, la vallée des jardins, Sidi Yacine et Beni Ameur. « Avec des diamètres oscillant entre 60 et 600 millimètres et plus de 400 Km linéaire de conduites, le réseau de la ville de Sidi Bel Abbès dont une portion date de 1958, a subi, au gré de l'extension de la ville, un développement progressif, plus particulièrement dans les années 70 (....). Durant cette période une mutation du réseau s'est opérée, puisque ce dernier est passé d'une configuration semi ramifiée à une configuration maillée sous l'effet d'une urbanisation croissante et de la rareté de l'eau ayant conduit à la mise en œuvre de plusieurs liaisons. A terme, ces liaisons ont formé des mailles successives pour pouvoir prendre en charge l'alimentation en eau potable des zones d'extension », mentionne, en substance, le magazine « H2Oeau ». Le réseau de la ville de Sidi Bel Abbés dont la composante est hétérogène (acier pour les conduites périphériques, PVC et galvanisé pour les réseaux secondaires et tertiaires) peut être considéré comme très vétuste, ce qui lui donne la particularité de présenter de nombreuses fuites. Les chiffres communiqués par l'Epdemia, au titre de l'exercice 2004, font état de la réparation de 1 257 fuites sur réseau et 946 fuites sur branchements.