Attendu depuis bien longtemps dans la wilaya de Guelma, enfin réalisé, il est fonctionnel depuis le 27 juillet dernier. Nous avons nommé le Foyer pour enfants assistés (FEA) concernant ceux dont l'âge varie entre 0 et 6 ans, communément appelé crèche ou pouponnière. Bien que perdue parmi les pâtés de maisons du quartier populeux de Oued Lamaïz, dans un dédale de ruelles, dont la plupart non encore bitumées, comme si le planificateur, en agissant ainsi, voulait la cacher, la bâtisse est là, ayant le mérite d'exister, et doit assurément assumer pleinement son rôle qui, évidemment, n'est pas des moindres. Jusque-là, les enfants nés sous X, étaient « parqués », oubliés dans le service maternité du secteur sanitaire. Il y a quelques années, en l'espace de quelques mois, neuf bébés sont morts tout bêtement - fait grave, voire criminel - de dénutrition. Cela avait alors défrayé la chronique et a fait la une des journaux ; il y a eu branle-bas de combat. Sans plus. Sous d'autres cieux, des animaux mourant ainsi, et ce serait la fin du monde ! Qui ne se souvient de l'ange Amine, le bébé de six mois que maints parents adoptifs évitaient parce qu'il avait une petite grosse tête, il était hydrocéphale. Cependant après un article de presse, il a subi l'opération appropriée grâce aux services de l'UMA, mais il trépassera, car celle -ci est venue en retard ? Sous tutelle de la DAS, le FEA est cependant autonome financièrement ; il est doté annuellement par le ministère de la Solidarité d'un budget en fonction du nombre d'enfants pris en charge. Consciente de la noble tâche qui lui est dévolue, Mme Nacéra Bouzaher, directrice du foyer, qui qualifie ce dernier de « nid d'anges », se dit prête à tous les sacrifices afin de combler autant que faire se peut le vide inhérent à l'abandon des bébés par leurs géniteurs, principalement le manque de tendresse de leur mère. Attendu que la mission du foyer ou « la prise en charge des enfants accueillis porte sur les activités de nursing, de maternage et de psycho-socio-éducatif », selon un document de l'Unicef. « Sur le plan du budget, nous n'avons rien à dire, il est suffisant, concernant, entre autres, les deux chapitres importants que sont l'alimentation et l'habillement », ajoutera la directrice. D'une architecture simple, la bâtisse comprend au rez-de-chaussée l'administration et au premier étage, quatre unités de vie, soit quatre appartements équipés chacun de toutes les commodités (literie, cuisinière, réfrigérateur, etc.). C'est là où vivent les enfants. Une salle polyvalente est en cours de réalisation face à la bâtisse, où pourront jouer les gosses, en attendant d'être placés. Outre la directrice, le foyer compte quatre employés, un comptable, une éducatrice, un agent polyvalent et un gardien. Cinq autres postes budgétaires sont attendus, une assistante sociale, une autre éducatrice, un sous-intendant, une femme de chambre et une autre de ménage. Il faut dire qu'une dizaine de personnes, dont surtout des jeunes filles, employées dans le cadre du filet social, rendent un énorme service. Un médecin généraliste est présent, veillant au grain. Cinq bébés sont pris en charge actuellement. Avec ce Foyer pour enfants assistés (0 à 6 ans), la wilaya de Guelma boucle pour ainsi dire la boucle, puisqu'elle est déjà dotée d'une cité de l'enfance assistée de 6 à 18 ans à Héliopolis, et d'une autre pour personnes âgées se trouvant à Hammam Debagh. Depuis son ouverture, il y a eu deux placements de bébés, volet dont s'occupent les services de la DAS.