A une vingtaine de jours du référendum sur le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, prévu le 29 septembre, la campagne pour le « oui massif » a tendance à envahir les meetings populaires. Pourtant, certains partis politiques et des associations n'hésitent pas à exprimer, d'une manière ou d'une autre, leur opposition au projet présidentiel. Pour des raisons diverses, le FFS, le RCD et à un degré moindre l'UDR développent chacun une contre-offensive par rapport aux partisans du vote massif. Le FFS rejette « globalement et dans le détail » la charte de Bouteflika. Il emboîte le pas au Pouvoir qui, en 1995, avait rejeté « globalement et dans le détail » le Contrat national de Rome. Contrat qui avait proposé une solution à la crise politique. Pour le RCD, la charte est « un programme pour les crises à venir ». « Le texte - véritable coup d'Etat institutionnel - qui se revendique de la paix, vise en fait l'instauration d'un pouvoir absolu », estime ce parti. L'UDR, qui appuie l'initiative du chef de l'Etat, émet des réserves quant à la durée des mesures de pardon contenues dans la charte. Le rejet est exprimé également par le MDS et le PST ainsi que par des ONG nationales telle la LADDH.