Le secrétaire général du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a souligné hier, lors d'un meeting animé à la salle de sports Aberkane de Jijel, l'importance des dispositions contenues dans la charte pour la paix et la réconciliation nationale que le président de la République, affirmera-t-il, « n'a pu prendre à l'occasion du référendum sur la concorde civile ». Faisant une rétrospective des différentes manches franchies depuis la trêve de l'AIS, il lancera à l'adresse de l'assistance : « La région de Jijel, qui est des plus préoccupées par la paix, doit s'enorgueillir d'avoir semé les graines de la réconciliation » puisque, ajoutera-t-il, « les premiers contacts pour amener les terroristes à déposer les armes ont été menés ici ». Ces contacts, indiquera-t-il, « ont porté leurs fruits grâce à la sérieuse démarche initiée par Bouteflika qui s'est traduite par le dépôt de milliers d'armes et la reconstruction du pont de la confiance entre les Algériens » grâce à cette politique qui a permis « la réunification des rangs et de redonner espoir », affirmera-t-il, lançant depuis « l'Algérie sur la voie de la croissance économique. Certes, ce n'est pas encore suffisant, mais c'est un début ». L'apaisement de « la douleur des familles différentes victimes de la tragédie nationale, entre victimes du terrorisme, personnes interpellées ou internées dans les camps, familles de terroristes et les forcés à l'exode », fonde les dispositions de la charte pour que « les Algériens refraternisent ». S'il a été indulgent avec certaines victimes qui refusent d'adhérer à cette politique du pardon, le SG du FLN s'attaquera violemment à « ceux qui nourrissent la rancune et la haine (...) alors que Dieu Tout-Puissant pardonne tout sauf l'apostasie ». L'Algérie, qui doit « être reconstruite par tous ses enfants sans exclusive, ne le serait avec le discours de la confrontation, du deuil et de la vengeance ». Et de préciser : « Les gens touchés par la tragédie de la dernière décennie sont plus prompts à adhérer à la réconciliation » bien que, ajoutera-t-il, « ce qui est difficile, c'est de rassembler ». Pour Belkhadem, « l'hémorragie de l'Algérie blessée doit être arrêtée par la réconciliation nationale qui a ses hommes, pas ceux qui ont pris le train en marche ». Enfin, le SG du FLN demandera à ses militants d'investir les mechtas et douars les plus éloignés pour expliquer aux citoyens d'opter pour « le bulletin bleu du oui qui va triompher inch'Allah ».