Matraque à la main, arme automatique en bandoulière et fourgons cellulaires prêts à embarquer, les patrouilles mixtes de la gendarmerie et de la sûreté nationale n'ont pas chômé, ces deux derniers jours, à Sidi Bel Abbès. Un dispositif sécuritaire impressionnant a été déployé, lundi, à travers plusieurs quartiers de la ville, dans le cadre d'une opération coup de poing qui s'est soldé par l'arrestation d'une vingtaine d'individus, recherchés par la justice ou en possession d'armes blanches. Des examens de situation et des contrôles d'identité ont touchés plus de 450 personnes, aux quartiers Emir Abdelkader, Sidi Djillali, Faubourg Thiers ainsi que dans la localité proche de Sidi Lahcèn, selon les informations communiquées, hier, par les services de sécurité. Cette opération, dite d'assainissement, a permis, par ailleurs, la saisie de produits prohibés, piratés ou volés (CD, téléphones portables, armes blanches...). Coïncidant avec la rentrés des classes, l'opération tend, principalement, indique t-on, a sécuriser les périmètres urbains ayants connu, jusqu'alors, une recrudescence de la criminalité, dite ordinaire, et à juguler le port et l'usage d'armes blanches, souvent, à l'origine de plusieurs incidents mortels. Même si certains ont applaudi ce « quadrillage » de la ville, en cette période charnière, d'autres, demeurent sceptiques quant à la finalité de ce genre d'actions sporadiques. « A voir le nombre de chômeurs, livrés à eux-mêmes, et celui des délinquants, rejetés par le système scolaire, des actions de ce genre ne conduirons à aucun résultat, sauf à marquer les esprits et à rappeler que l'Etat est encore en mesure de réprimer, à défaut de proposer des alternatives », fait remarquer un fonctionnaire, contrôlé par les gendarmes.