Animés par une certaine frustration et ayant un ras le bol d'une situation qui n'a que trop duré, les habitants d'un quartier, appelé jusqu'alors « le 5e lotissement », ont adressé, par le biais de leurs associations rassemblées en comité, une lettre de protestation. Une correspondance par laquelle ces derniers souhaitent la présence du chef de l'exécutif de la wilaya afin qu'il constate, de visu, leur déplorable cadre de vie. Pour s'enquérir de cette situation, une commission administrative, composée de plusieurs cadres de la wilaya et à sa tête le secrétaire général, a été dépêchée sur les lieux. De façon pacifique et à bâton rompu, les entretiens se sont déroulés en plein air, dans l'une des rues de ce quartier. Un quartier assez récent qui, visiblement a pris l'allure d'un véritable bidonville. Tout en traitant, point par point, les revendications avancées, ces habitants ont montré du doigt le piteux état de leur environnement immédiat. Des artères, rues et ruelles non matérialisés, sans trottoirs, qui ne sont ni nivelés et encore moins bitumés. Des amoncellements de blocs de pierres et de gravats jonchent le sol, dans la majeure partie de ce quartier, lieux de prédilection pour les scorpions, très nuisibles, disent-ils, car plusieurs de leurs enfants en ont subi et en subissent encore les conséquences. Dans une partie de ce quartier, plusieurs familles, sans protection aucune, sont exposées à de fréquentes inondations. Des lots de terrain ont été attribués, en plein oued, alors que d'autres habitations, plus loin, n'ont pas de réseau d'assainissement. « Pire, ajoutent-ils, certains demeurent et souffrent, à ce jour, du manque d'électricité. » La plate-forme de revendications de ces habitants reflète, en effet, l'espoir de se voir doté d'un cadre de vie plus tolérable, dans ce quartier qui, notons le, depuis 1993, date de sa création, n'a pas encore de nom officiel malgré ses 450 habitations. Cette protestation pacifique, devenue conviviale, a, cependant, véhiculé un réquisitoire accablant où tout semble se liguer contre les membres de l'assemblée communale précédente et, particulièrement, actuelle contre « les maires qui, disent-ils, nous nourrissaient de fausses promesses, des P/APC qui n'ont jamais eu le temps de prêter une oreille attentive aux préoccupations du citoyen. » A l'issue de ces entretiens avec les habitants, plusieurs résolutions ont été adoptées par cette commission.