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Abdelkader Merbah (Président du RPR)
« La charte est une tromperie nationale »
Publié dans El Watan le 17 - 09 - 2005

Le président du Rassemblement patriotique national (RPR), Abdelkader Merbah, revient dans cet entretien sur la décision de son parti de boycotter le référendum du 29 septembre. Il annonce également le boycott des partielles en Kabylie.
Votre parti vient de se prononcer contre la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Quelles en sont les motivations ?
On appelle au boycott parce qu'il existe aujourd'hui une culture politique qui manipule les urnes et fait ressortir le oui dans toutes les circonstances. En appelant au boycott du référendum, nous voulons démasquer les professionnels des pratiques frauduleuses. Nous appelons les gens à ne pas aller voter parce que leurs voix seront transformées en un oui. Nous voulions que le scandale éclate, comme c'était le cas en Egypte, où le taux de participation à l'élection présidentielle n'a été que de 23%, mais le Président Moubarak a été réélu. Nous souhaitons que le peuple n'aille pas voter pour la tromperie nationale. Nous n'allons pas voter pour une charte qui détruit toutes les valeurs d'un Etat moderne. C'est une logique à l'envers, une culture à l'envers et une atteinte à la dignité du peuple, des patriotes et de tous ceux qui étaient debout avec l'Algérie que d'aller dire oui pour amnistier les criminels qui ont déclaré la guerre à tout le monde.
Le RPR est le troisième parti ayant appelé au boycott du référendum du 29 septembre. Est-ce qu'on peut s'attendre à une alliance ou à une démarche commune ?
Nous aimerions travailler ensemble avec le FFS et le RCD pour exhorter les Algériens à ne pas voter pour cette tromperie nationale. Nous sommes en train de démasquer les partisans des pratiques d'un autre âge, ceux qui veulent les anciennes pratiques qui exploitent les zaouïas et les criminels, tels Benaïcha, Madani Mezrag et Kartali, dont les têtes ont été mises à prix à un moment donné et aujourd'hui on veut faire la paix avec eux. Est-ce que, réellement, c'est la paix qu'on va faire avec eux ? Je suis d'accord avec mon ami Saïd Sadi qui a dit que la charte de Bouteflika est un programme pour les crises à venir.
Qu'entendez-vous exactement par « tromperie nationale » ?
Nous avons appelé le projet qu'il (Bouteflika) a baptisé charte pour la paix et la réconciliation nationale - et il n'a qu'à prendre ses responsabilités devant l'histoire - tromperie nationale, car il n'y a pas de parties qui devraient se réconcilier entre elles. En Algérie, il n'y a pas des groupes sociaux qui sont contre d'autres groupes sociaux, mais la crise en Algérie est une crise d'hommes qui est le résultat de la dérive et du « je-m'en-foutisme » des gouvernants ayant conduit à une faillite politique qui a engendré une banqueroute économique et qui a, à son tour, donné naissance à la pauvreté, l'ignorance... Tous ces facteurs ont fertilisé le terrain et donner la chance au FIS pour se venger du parti unique, le FLN. Le FLN qui mène aujourd'hui une campagne pour la réconciliation, était lui-même responsable de la crise nationale. La réconciliation, telle qu'elle est présentée, nous l'avons assimilée à un couffin en or, mais plein de serpents. On veut pardonner aux gens qui écument les maquis. Un pardon qui est synonyme d'une repentance de la part du Pouvoir et une reconnaissance de la cause défendue par les terroristes. Ces derniers ont décliné plusieurs initiatives du Pouvoir, à savoir la loi sur la rahma en 1999, la concorde civil en 2000 et maintenant la réconciliation. Ils ne veulent toujours pas rentrer. Nous ne voulons pas partager avec le Pouvoir la responsabilité de reconnaissance envers les terroristes. Non au pardon pour les terroristes et non au pardon pour les têtes pensantes du FIS, premiers responsables de la tragédie nationale. Le président de la République n'a qu'à s'expliquer s'il a raison. Pour nous, il est un dictateur déguisé. Il veut nous museler par tous les moyens.
Mais la charte interdit l'exercice politique aux dirigeants du FIS ...
Il se contredit souvent ! Il se trouve qu'aujourd'hui, Madani Mezrag est plus connu que Abdelkader Merbah, vice-président du Parlement algérien dans les moments difficiles. Madani Mezrag, criminel notoire, est autorisé à tenir des conférences et des meetings dans les lieux publics. Il ne faut pas oublier que le Président a parlé d'une autre étape. Une étape qui sera, sans nul doute, favorable aux dirigeants de l'ex-FIS. A part Abassi et Ali Benhadj, les autres responsables du parti dissous font quotidiennement de la politique. Ils sont sur le terrain. L'amnistie générale figure dans la charte de Bouteflika, sinon pourquoi cette différenciation entre ceux qui ont commis des crimes collectifs et ceux qui ont assassiné des individus. En outre, ce Président était porté disparu au moment où l'Algérie était en pleine crise. Pourquoi était-il absent ? Est-ce qu'il a le droit de diriger une grande opération de pardon au profit de ceux qui ne le méritent pas ?
Que cherche, selon vous, le président de la République en proposant cette charte ?
Il a emprunté un chemin difficile. Il veut réaliser la paix par des moyens qui ne mènent pas à la paix. On ne peut pas réinstaurer la paix avec des terroristes et des criminels. Le Président rame à contre-courent, il n'y arrivera pas et le temps ne lui donnera pas raison. Il va créer un précédent grave. Demain, s'il y a une nouvelle crise, aucun patriote, aucun révolutionnaire et aucun intellectuel ne seront debout avec l'Algérie. Cette charte va détruire également l'autorité de l'Etat. On veut tromper le peuple algérien. On veut, à travers ce projet, un prix Nobel et un troisième mandat que nous lui refusons à l'avance. Il ne pourra jamais tromper l'opinion internationale. S'il arrive à décrocher un troisième mandat, cela sera par la violence politique. La manière avec laquelle est menée la campagne sur cette charte confirme l'atteinte aux lois de la République et le piétinement de la Constitution. Bouteflika doit faire son bilan pour qu'il puisse constater qu'il n'a rien réalisé en Algérie.
Qu'est-ce que vous proposez pour aller vers une véritable réconciliation ?
Le RPR était le premier à soumettre un projet de réconciliation nationale dès 1993. C'est-à-dire avant la complication de la crise. Kasdi Merbah, que Dieu ait son âme, avait contacté à l'époque les personnalités politiques, telles que Aït Ahmed, Slimane Amirat, Mehri... et qui ont toutes donné leur accord pour l'élaboration d'un projet de réconciliation. Malheureusement, il n'y a pas eu de suite après son assassinat. Maintenant, si on veut changer, il faut d'abord mettre en place un véritable processus démocratique tout en mettant en œuvre toutes les forces vives de la société. Il faut également restituer l'urne au peuple algérien afin d'exprimer librement son choix.


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