Les locataires de la cité Aadl d'Ouled Yaïch, dans la ville des Roses (Blida), font face, depuis la réception de leurs habitations au début de l'été, à un inquiétant problème de violence et d'insécurité. Des groupes de malfrats et des bandes organisées, confortablement installés dans un quartier mitoyen communément appelé « la cité Maillot », à quelque 500 mètres du site Aadl, « font la pluie et le beau temps », selon l'expression d'une grande partie des locataires. En effet, des bandes organisées constituées de truands, de malfrats et de gangsters, munis de couteaux, de haches, de barres de fer et de cocktails Molotov s'attaquent à ces paisibles locataires, les délestant de l'ensemble des objets qu'ils possèdent. Un jeune a été délesté de son vélo par ces malfrats qui ont exigé de sa famille une rançon. Jeudi dernier, un père de famille voulant récupérer son fils de l'école a été grièvement blessé à la tête après avoir reçu une grosse pierre lancée depuis un balcon. Il s'en est sorti avec pas moins de sept points de suture. Son jeune frère venant à son secours a eu l'avant-bras sectionné par ces voyous. « Nous ne pouvons même pas aller acheter une baguette de pain sans risquer d'être agressé ou tabassé à mort. Même nos enfants qui fréquentent l'école primaire ne sont pas à l'abri d'un lynchage. D'ailleurs, le père de cet enfant a décidé de le transférer vers une autre école plus sécurisée », atteste cette mère de famille qui n'omet pas de préciser que les agents de sécurité de l'organisme logeur ne sont là que pour la « drague » puisqu'ils ne sont absolument d'aucune utilité quant à assurer la sécurité des citoyens du site et de leurs biens. « En l'absence de leurs propriétaires, des dizaines d'appartements ont été cambriolés par ces bandes de voyous qui profitent de ce climat d'insécurité et de peur pour accomplir leur sale besogne », attestent les locataires qui demandent l'installation d'un poste de sûreté urbaine ou d'une brigade de gendarmerie dans cette cité afin de retrouver le calme et la sécurité. « Nous voulons que l'Etat soit constamment présent dans notre cité afin d'assurer notre sécurité. Nous exigeons des forces de sécurité qu'elles reprennent le terrain à ces bandes armées qui s'imaginent dans l'impunité la plus totale ».