Alors que les scolarisés ont retrouvé, tout heureux, leurs établissements respectifs, les parents après la première semaine, sont toujours plongés dans la consternation et ne savent plus à quel saint se vouer pour les équiper en fournitures scolaires et autres manuels scolaires, éléments combien utiles pour une scolarisation normale. « Il nous est très difficile de subvenir aux besoins de cette nouvelle rentrée scolaire », affirme un chef de famille avant d'ajouter : « le dernier lot de livres scolaires vous revient en moyenne à 2000 DA ». Ainsi, il est très facile d'imaginer la difficulté financière dans laquelle se trouve un parent qui a quatre enfants scolarisés. Ceci sans compter les effets vestimentaires. Cette situation a poussé plusieurs parents, selon des dires, à interrompre la scolarisation de leur progéniture, notamment les filles. Voilà un handicap qui paralyse le système éducatif qui entame, comme on le sait, sa troisième année de réforme. Par ailleurs, à Relizane, une wilaya qui a vu ses infrastructures se renforcer avec la réception de 3 lycées, 5 CEM et plusieurs groupements scolaires, l'on enregistre un manque en matière de postes budgétaires. Ainsi, plusieurs établissements nouvellement inaugurés sont gérés à distance par d'autres directeurs. Le corps enseignant manifeste également un déficit flagrant et on pense apparemment combler ce vide par le pré emploi, ce qui ne résout guère le problème, vu que les affectés n'ont aucune expérience dans le domaine de la pédagogie, ce qui ne sera pas sans retombées négatives sur la scolairité.