Une mission de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), dont le siège est à Paris, est attendue, selon l'agence africaine Pana, mercredi prochain en Algérie où elle va évaluer les conditions de préparation du référendum du 29 septembre sur la charte pour la réconciliation nationale. Selon Me Sidiki Kaba, président de la FIDH, la mission vise également à apporter le soutien de son organisation à la société civile algérienne critique envers le projet du Président Abdelaziz Bouteflika. « Nous avons effectué en août dernier une mission d'information en Algérie. Nous y retournons mercredi pour évaluer les conditions du déroulement de la campagne référendaire et surtout soutenir la société civile algérienne », a-t-il précisé à la PANA. « La FIDH a toujours été critique vis-à-vis du texte référendaire du pouvoir algérien parce qu'il passe par pertes et profits tous les crimes commis pendant la guerre civile en Algérie », a poursuivi M. Kaba. Pour lui, il est indispensable que les familles des disparus sachent ce qui s'est véritablement passé avant d'envisager de tourner la page. « Des groupes armés pourraient avoir participé aux massacres et aux disparitions des centaines d'Algériens, l'armée régulière aussi. Je crains qu'on ne veuille effacer d'un trait de plume tous ces crimes. Il faut faire attention à construire la réconciliation sur la frustration des familles des victimes et sur les violations des droits de l'homme », a encore dit Sidiki Kaba.