Les premières incidences de l'ouverture du capital du groupe Asmidal, concrétisée officiellement le 4 août dernier par la signature d'un accord de partenariat avec le groupe espagnol Fertiberia, qui détient désormais 66% des actions, semblent se mettre doucement en place. En effet, les premières actions du nouveau patron de la nouvelle entité économique « Fertial » est, selon des sources internes à la désormais ex-Alzofert Arzew pour ce qui est de la filiale Ouest du groupe Asmidal, une note adressée au collectif des travailleurs s'engageant à maintenir « les équilibres en place ». Dans sa correspondance, l'actionnaire majoritaire s'est engagé, entre autres, à ne pas recourir au licenciement et à la compression du personnel. Cette mesure, selon de nombreux spécialistes, est une réponse au syndicat d'entreprise qui a exprimé, la veille de la signature de l'accord portant ouverture du capital du groupe, « ses craintes et ses appréhensions ». Assainissement Le syndicat d'entreprise d'Alzofert avait déclaré « ne pas comprendre le fait qu'aucune réunion d'explication ou de vulgarisation du contenu de l'accord de partenariat n'ait été initiée par le directoire en direction des cadres dirigeants et du collectif des travailleurs d'Alzofert tel que ça été fait à Annaba ». Il avait insisté sur « le règlement et l'assainissement de tous les problèmes socioprofessionnels et la revalorisation de la grille des salaires avant la concrétisation de l'accord de partenariat, la mise en place d'une convention de branche à partir de laquelle découlera la convention d'entreprise et la mise en place d'une nomenclature des postes ». Mais tout le monde s'accorde à dire que « cet engagement ne peut être maintenu indéfiniment sachant pertinemment, et ce n'est un secret pour personne, que les unités de production nationales souffrent incontestablement d'un sureffectif flagrant et l'unité Alzofert d'Arzew ne fait pas exception à cette règle ». Effectivement, outre la vétusté de ses équipements, l'unité d'ammoniac et d'engrais azotés d'Arzew, malgré plusieurs plans sociaux ayant conduit au « délestage » de plusieurs centaines de travailleurs, fonctionne à ce jour avec un effectif avoisinant les 750 agents. Ceci dit, selon notre source, le partenaire espagnol a procédé aussitôt au retrait de tous les cachets, griffes et autres sceaux officiels des ex-entreprises du groupe Asmidal mais en prenant le soin de maintenir, pour le moment, en place les responsables à la tête des nouvelles entités économiques « Fertial Ouest » et « Fertial Est ». Une assemblée générale ordinaire des travailleurs, en présence, semble-t-il, du nouveau patron espagnol, se tiendra cet après-midi (lundi 19 septembre) à Arzew où justement, selon nos informations, l'actionnaire majoritaire et le collectif des travailleurs feront part, pour le premier de ses objectifs et des nouveaux défis à relever et pour le second de sauvegarder les acquis et, pourquoi pas, remettre sur la table la revendication du règlement et l'assainissement de tous les problèmes socioprofessionnels et la revalorisation de la grille des salaires. Ceci étant dit, un cadre de cette entreprise nous confiera : « A ce jour, le partenaire espagnol n'a strictement rien apporté. En l'état actuel des choses, l'entreprise est viable, malgré la vétusté de ses équipements, elle peut fonctionner encore une dizaine d'années tout en générant des bénéfices. »