Le scandale du détournement du don accordé au début des années 1990 à l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) par l'Union européenne n'a toujours pas livré tous ses secrets. Encore sous le microscope du juge d'instruction près le tribunal de Annaba, ce dossier implique outre de nombreux cadres, certains syndicalistes directement ou indirectement cités lors des investigations policières et judiciaires. Ce qui n'a pas empêché ces mêmes syndicalistes, forts de leurs appuis à l'Union de wilaya (UGTA), de tenter d'imposer leur diktat aux travailleurs. Ces derniers les avaient pourtant unanimement exclus lors des élections du 14 mars 2005. C'est compter sans les capacités de nuisance des exclus quand il s'agit de défendre des intérêts personnels et ceux de leurs soutiens dans l'administration locale et celle centrale de l'UGTA. Cette situation a été dénoncée par l'ensemble des travailleurs de l'OPGI Annaba. Outre le fait qu'ils estiment que ces pseudos syndicalistes n'ont plus le droit à la parole, car ayant fait l'objet d'un retrait de confiance, ces travailleurs, qui ont souligné que le refus de l'Union de wilaya UGTA d'installer leurs représentants, élus le 14 mars 2005, est une grave atteinte aux droits des travailleurs, ont décidé eux-mêmes de leur représentativité. « Les initiateurs de ce genre de déclarations veulent à tout prix déguisé leurs gestions douteuses et entachées d'irrégularités. Les graves dépassements en matière de gestion des œuvres sociales et les anomalies béantes arrêtées par la commission de vérification et de contrôle dans le département des moyens généraux illustrent de nombreuses lacunes passibles de poursuites judiciaires. C'est pour tenter d'éviter ces poursuites, que ces pseudos syndicalistes tentent de faire perdurer leur règne », indique le secrétaire général du nouveau syndicat parlant de ses prédécesseurs. Il a ajouté : « Elus le 14 mars 2005, nous n'avons pas été installés à ce jour par la tutelle syndicale de Annaba UGTA au motif que certains de leurs éléments anciens et fidèles ont été écartés par les urnes. A noter que les tenants des décisions organiques sont beaucoup plus intéressés par la sauvegarde de leurs intérêts personnels et ceux de leurs protégés. » Les graves anomalies dûment constatées dans la gestion des œuvres sociales, dont il est fait état, pourraient faire l'objet d'un dépôt de plainte. Ce dernier résulterait d'une consultation des travailleurs amenés ainsi à suppléer à la passivité de la direction générale et à se constituer partie civile dans une affaire qu'ils qualifient de détournement de fonds des œuvres sociales leur appartenant. C'est dire que les gesticulations des uns et des autres parmi les apparatchiks de l'Union de wilaya UGTA et leurs compères exclus du syndicat de l'OPGI n'ont pas impressionné les travailleurs et leurs représentants issus des urnes du 14 mars 2005. Face au mépris de ceux qui gèrent l'Union de wilaya UGTA de Annaba, les travailleurs de l'OPGI, qui attendent une réaction du secrétaire général de la centrale syndicale, menacent tous de se tourner vers le Snapap.