L'office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) n'est plus à l'abri des interrogations suscitées par son refus de réintégrer les travailleurs licenciés en 2004, et pour lesquels la chambre d'accusation près la cour de Constantine a prononcé l'extinction de l'action publique pour implication dans une affaire de détournement de deniers publics. En tout, ils sont 28 caissiers ayant travaillé au niveau des différents agences de l'Office qui ont été mis à la porte le 13 janvier 2004 suite à la découverte, en 2003, d'un trou financier de plus de 1 milliard 800 millions de centimes. La police s'était saisie alors du dossier et avait engagé des investigations dans ce sens, le droit de ces fonctionnaires à la réintégration de leurs postes d'emploi étant tributaire du résultat de l'enquête diligentée par les services concernés. Entre-temps, l'OPGI déposera plainte contre ces travailleurs, lesquels seront présentés devant le juge d'instruction près le tribunal de Constantine. Celui-ci demandera la désignation de trois experts pour évaluer avec exactitude la somme détournée. Toutefois, en l'absence de documents plus importants, les trois expertises ne réussiront pas à démontrer avec minutie les circonstances dans lesquelles a été commis le détournement. De ce fait, le 13 mars 2007, la chambre d'accusation décidera l'extinction de l'action publique en faveur des 28 travailleurs. D'autres décisions ont été prononcées en 2008 et 2009 par la cour de Constantine, section sociale, en faveur de la réintégration de quelques-uns de ces fonctionnaires, avec maintien de leurs avantages acquis. Ces mêmes caissiers disent qu' « en désespoir de cause », ils ont appelé la juridiction du ministère de l'Habitat pour lui demander « d'intervenir » en leur faveur. Etant pères de famille, ils mettent particulièrement l'accent sur leurs conditions sociales qui se sont dégradées depuis leur suspension. L'on saura des services de l'OPGI que sur les 28 caissiers, seulement 22 ont été poursuivis en justice. Les mêmes services ont tenu à préciser que ces derniers « n'ont pas été acquittés par la justice », et que « l'affaire est toujours en cours ». La plupart des caissiers, affirment ces mêmes sources, « ont été indemnisés avec un montant de près de 5 MDA (millions) ». Ce qui explique le refus de l'Office de réintégrer ces fonctionnaires, optant plutôt, selon l'article 73-4 du code du travail, pour « l'octroi aux travailleurs d'une compensation pécuniaire qui ne peut être inférieure à 6 mois de salaire préjudice des dommages et intérêts ».