En raison de l'augmentation des cours du pétrole sur le marché mondial, les prix de vente des véhicules neufs sont appelés à connaître prochainement une certaine évolution à la hausse. C'est du moins ce qu'a indiqué, hier, le directeur général de Hyundai Algérie, Omar Rebrab, à l'occasion d'une conférence-débat organisée au siège de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à Alger, sur le thème du parc automobile en Algérie. Au niveau de Hyundai, a-t-il ainsi souligné, « les Coréens commencent déjà à évoquer la nécessité d'augmenter leurs prix, en raison de la hausse des cours du pétrole sur le marché international ». Evoquant l'interdiction à l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans, M.Rebrab a estimé que cette mesure est de nature à contribuer à la diminution des accidents de la route en favorisant le renouvellement du parc national automobile. Ce dernier, a-t-il noté en se référant aux données du Centre national des statistiques des douanes, « compte actuellement plus de 3 millions de véhicules, dont 70 % sont âgés de plus de 20 ans ». Cet état des lieux est « alarmant », a-t-il lancé, avant de relever que « pour réduire le nombre de véhicules en mauvais état, il faut surtout instaurer un contrôle sur l'importation des pièces de rechange, car beaucoup de pièces non conformes atterrissent sur le marché national ». Dans cet ordre d'idées, il ajoutera que « du point de vue des normes, si les modèles de véhicules commercialisée en Algérie ne sont pas toujours les mêmes que ceux commercialisés ailleurs, ceci découle du fait que l'on a omis jusque-là de soumettre les importateurs à des cahiers de charges, et ce n'est que maintenant que cette question commence enfin à être prise en charge ». A la question de savoir si le marché algérien offrait des conditions propices à l'investissement dans le domaine du montage automobile, Omar Rebrab soutiendra que dans l'état actuel des choses, « l'enjeu premier n'est pas de lancer des unités de montage, mais plutôt de favoriser la création de petites et moyennes entreprises (PME) pour la fabrication de pièces de rechange ». S'agissant enfin du marché des véhicules d'occasion, le patron de Hyundai Algérie affirmera que « sa société est tout à fait prête à lancer la reprise de véhicules de moins de trois ans, mais le problème se pose au regard de l'application d'un taux de TVA de 17 %». Avec un tel taux, relèvera-t-il, ces véhicules seront carrément invendables.