L'eau demeurera toujours une préoccupation pour la politique. La consommation de l'eau ne cesse d'augmenter sous l'effet du développement économique. Au niveau de la wilaya d'Oran, les principaux ouvrages de retenues montrent une capacité total de stockage de l'ordre de 185 000 m3, au-delà des apports de l'Est et de l'Ouest. Les ressources souterraines disposent d'unités hydrogéologiques avec 13 forages dont le débit total est de 224L/S, soit 21 000 m3 /jour, la réserve ou la capacité est de l'ordre de 51 millions de m3/an. L'assainissement au niveau de la wilaya, par contre, présente un rejet global estimé à 65 millions de m3 par an. Ces données ont été présentées par M. Hamou, directeur du laboratoire d'études des sciences des matériaux et de l'environnement de l'université d'Oran, lors de la journée internationale sur la thématique de la gestion environnementale de l'eau et le développement durable, organisée hier au niveau du département de biologie. Cette manifestation qui entre dans le cadre de la mise en oeuvre de la convention générale de coopération entre l'université d'Oran et la faculté universitaire des sciences agronomiques de Gembloux, Belgique, a vu la participation des représentants de ces deux facultés et des services techniques de l'assainissement de la province de Namur. Selon M. Hamou, plusieurs pathologies liées à l'eau ont fait leur réapparition : typhoïde, hépatite virale et le choléra avec 615 cas durant la dernière décennie, avec un pic en 1994 (191 cas), sont souvent liées à l'inefficacité du système d'évacuation, l'exode rurale, les bidonvilles.... Le risque sanitaire Ainsi et en l'absence d'une stratégie nationale cohérente, les pouvoirs publics ont été obligés, le plus souvent, à réagir rapidement face à des situations aigues qui s'imposent tel un fait accompli. Les autorités, en charge de ce secteur, ont géré dans l'urgence, l'adduction en eau potable et la mise en place du réseau d'assainissement dont les conséquences immédiates sont la non maîtrise des rejets, la prolifération des MTH, l'urbanisation sauvage, ...etc. Les remèdes à préconiser sont le recyclage des eaux, l'hygiène des lieux publics tels les marchés, l'installation d'unités de dépollution et la création de STEP. A titre de rappel, la wilaya d'Oran devrait bénéficier prochainement d'une enveloppe de 25 millions d'euros pour faire face aux problèmes de déchets solides. Par ailleurs, un autre projet complémentaire à celui de la dépollution du littoral oranais est inscrit, selon les déclarations du ministre de l'environnement, Cherif Rahmani, lors de sa dernière visite à Oran.