Il s'agit du retour des estivants émigrés vers la France et avec eux leur lot de problèmes pour obtenir un titre de voyage sauf pour ceux qui avaient pris leurs précautions en achetant et en réservant leur aller-retour avant le départ. Beaucoup de ceux que nous avons interrogés nous ont avoué leur étonnement devant le grand nombre de places vides à bord des appareils les ayant transportés au départ de Lyon, de Marseille ou de Paris. Cela, d'autant plus que les réservations de dernier moment étaient impossibles leur disait-on, par manque de places, sauf pour ceux qui avaient de bonnes relations.` Une femme en partance pour Lyon mardi dernier nous dira : « J'ai réservé dès avril mais déjà, on nous disait que c'était complet. C'est à ne rien comprendre ! » « Comment une compagnie aérienne peut-elle être bénéficiaire en travaillant dans de telles conditions ? Le jour viendra où des compagnies étrangères viendront sur le marché et Air Algérie devra suivre ou mettre la clé sous la porte. Toutes les irrégularités que l'on peut observer sont dues au monopole d'Air Algérie et à un manque de conscience professionnelle quelque part », nous dira un voyageur. On nous a confié, au niveau des agences, que certains s'approprient un quota de billets à distribuer selon leur convenance, sans compter les places vides obligatoires dans chaque vol pour les urgences de dernières minute. Nous avons voulu nous renseigner auprès de l'agence Air Algérie de Batna mais les responsables nous ont répondu que toute information était centralisée à Alger, qu'ils ne pouvaient pas nous renseigner et que nous devions nous adresser au centre de communication d'Air Algérie à Alger. A notre troisième visite à l'aéroport Mustapha Ben Boulaïd de Batna le 17 août dernier, nous avons noté que le vol de 12 h15 à destination de Lyon partait avec près du quart des sièges vides, cela dit, on a enregistré 11 passagers en liste d'attente et on a accepté les retardataires de dernière minute. Des responsables sur place diront que le vrai problème auquel ils faisaient face était justement les retardataires qu'ils ne pouvaient pas toujours prendre, sous peine de dépasser le créneau horaire et de devoir attendre parfois deux heures avant qu'un nouveau couloir aérien ne se libère. Malgrè leur caractère difficile, nous dira un employé, des passagers nous souligneront que les formalités policières et douanières leurs avaient été simplifiées, rendant leurs départs ou leurs arrivées plus faciles. Cependant, un responsable ajoutera : « Le moment du grand rush du retour n'a pas encore vraiment commencé. Il devrait avoir lieu entre le 25 août et le 10 septembre. Là, il nous faudra faire face à une trop grande demande et nous aurons peut-être besoin de vols supplémentaires pour y faire face ».