Les vacances sont finies, les résidents algériens à l'étranger prennent le chemin du retour. Ils sont près de 70 000 vacanciers à avoir déjà embarqué pour la France à l'aéroport international Houari Boumediène depuis le 15 août dernier, selon un responsable de la Police des airs et des frontières (PAF). Après quelques jours de vacances, passés parmi les proches et après avoir assisté aux fêtes familiales et profité des plaisirs de la mer et des soirées estivales, les Algériens établis à l'étranger regagnent leurs pays d'accueil. A l'aéroport d'Alger, les files d'attente pour passer les formalités d'embarquement sont longues et éprouvantes pour les enfants et les personnes âgées. Des dizaines de personnes sont agglutinées autour de chaque guichet départ des 18 guichets réservés par la PAF pour accélérer les formalités de contrôle des passagers. La dernière semaine du mois d'août dernier a été particulièrement éprouvante pour les agents de la PAF qui formalisaient, en moyenne, 6000 passagers par jour. Cependant, le pic a été atteint lors de la journée du 27 août avec « quelque 7800 passagers contrôlés », affirme un responsable de la PAF. Cette grande affluence et cette tension sur les départs sont dues en grande partie au « non-respect par certains vacanciers de leur date de départ vers leur pays d'accueil, ce qui a occasionné quelques perturbations au niveau des réservations », explique-t-on à l'aéroport. « En voulant prolonger leur séjour en Algérie, la plupart des estivants n'ont pas respecté la date de retour mentionnée sur leur titre de voyage. Beaucoup n'ont même pas pris la peine d'avertir leur compagnie aérienne de leur décision de différer leur réservation. Ce n'est qu'une fois arrivés à l'aéroport, qu'ils tentent de décrocher une place sur le premier vol disponible », affirme une hôtesse chargée de l'enregistrement au niveau du comptoir de la compagnie nationale Air Algérie. Cet aléa a, quelque peu, perturbé la gestion des listes des passagers, mais la situation a vite été assainie pour assurer les départs dans les meilleures conditions possibles et satisfaire le maximum de clients en renforçant notamment les vols vers la France. Les compagnies Air Algérie et Aigle Azur ont respectivement procédé au renforcement des dessertes vers la France à partir de l'aéroport international d'Alger. « La compagnie nationale a programmé deux vols supplémentaires par jour, alors que la compagnie Aigle Azur a renforcé ses dessertes par un vol supplémentaire », assure-t-on de même source. Une augmentation sensible dans le transit des passagers est, également, constatée au niveau du port d'Alger, d'où des dizaines de milliers d'Algériens ont déjà embarqué pour Alicante et, principalement, pour Marseille. Ils sont quelque 80 000 à prendre le bateau pour retrouver leur lieu de résidence à l'étrangers depuis le 15 août dernier. A la gare maritime d'Alger, les mêmes longues files d'attente pour obtenir la fameuse carte d'accès à bord du bateau sont observées, malgré toutes les mesures prises par la direction du port à l'approche de la saison estivale pour réduire considérablement les délais et les attentes pour les voyageurs et les agents, tout aussi exténués qu'eux. Les voyageurs fatigués par les longues heures d'attente s'impatientent et se bousculent devant un bureau tenu par l'employé de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN). Chacun tente de devancer l'autre pour en finir avec les formalités douanières, ce qui crée un climat de tension. A quelques mètres du bureau de la CNAN, la pénible attente d'autres voyageurs a pris fin. C'est l'heure cruelle et déchirante de « la séparation, de l'au revoir et de à l'année prochaine ». Une voix rappelle aux voyageurs, à travers des hauts-parleurs installés dans la salle d'embarquement, l'heure du départ et avertit les retardataires en lançant la fameuse phrase : « Attention, embarquement immédiat » mettant fin ainsi aux longues accolades et embrassades, arrachant des larmes à certaines âmes sensibles.