Les usagers du transport urbain se déplacent dans des moyens d'un autre âge. Ces bus, qui sont réformés ailleurs, sillonnent les rues et ruelles de la capitale des Hauts-Plateaux qui est plus que jamais polluée. Les tacots de Renault, Fiat et de la SNVI présentent un danger certain pour les voyageurs qui se déplacent le plus souvent dans des conditions des plus déplorables. Les pannes sont fréquentes. C'est le moteur qui « rend l'âme ». Gare à l'objectif, mur, ou personne qui se met à travers le chemin de cette machine qui est de tout temps bondée de clients faisant de ces crasseux engins des discothèques ambulantes. La défectuosité de ces « wagons » n'empêche pas les conducteurs, sommés de réaliser en fin de journée un bon chiffre d'affaires, de faire le rallye sans pour autant se soucier des passagers. Les voyageurs, qui doivent poireauter dans les arrêts, ne sont jamais respectés, du fait que le bus se transforme en taxi s'immobilisant à chaque coin de rue, et ce, dès qu'il aperçoit un client ! Pour arriver à bon port, le citoyen est obligé de faire à ses dépens un véritable parcours du combattant. Les 400 engins qui desservent les 22 lignes de l'agglomération méritent une attention particulière, car les citoyens se plaignent constamment. L'on apprend, par ailleurs de source digne de foi que le postulant, pour l'octroi d'un agrément d'exploitation d'une ligne de transport, il doit être soumis à certaines conditions entre autres : posséder un bus neuf. L'existence d'une aire de stationnement dotée d'une fosse est exigée. Le chauffeur et le receveur ne peuvent exercer s'ils ne sont pas, nous dit-on, détenteurs d'un diplôme, délivré par une institution de formation. Néanmoins, la décision en question, n'est toujours pas appliquée du côté de la capitale des Hauts -Plateaux qui attend le lancement des projets des trémies prévues à Bab Beskra et ailleurs. D'autant que la circulation dans les différentes artères de la cité est devenue impossible à l'heure de pointe. Le renouvellement du parc automobile, qui est en perpétuelle croissance, interpelle les responsables concernés devant revoir le plan de circulation de l'antique sitifis qui prend les allures d'un marché de brocante.