La chaïa illa el azreq fi Jijel, tel est le titre du nouveau recueil de poèmes d'Ahmed Achouri, édité par la section de la wilaya de Guelma de l'Union des écrivains algériens. Jijel, cette belle région du pays avec ses corniches, ses plages et ses forêts, à laquelle il a déjà consacré un recueil par le passé, Ouhibou Jijel (j'aime Jijel). Poète de la nature, de la verdure et du grand air, il fait des pérégrinations volontiers, fait du vagabondage poétique pour célébrer la nature, pour faire parler la muse agreste. Ainsi, après le florilège intitulé Tizi Ouzou et ses envolées lyriques et bucoliques sur les hommes et les femmes des montagnes, il revient à Jijel pour n'y voir que du bleu, bien que sachant qu'il y a le noir des deuils et les ténèbres abyssales de la tristesse. Aux yeux du poète, il n'y a que du bleu, parce que « seul le beau, donc le vrai, est durable », comme disait Boileau. Les nuages vont et viennent ; mais immuable, le bleu azur reste toujours. Donc le bleu du ciel, le bleu de la mer, la touche pure et bleutée du ciel dans le regard des filles, les reflets indigo des champs, le plumage des oiseaux, etc. Bleu du rêve, de l'espérance, de l'espoir. Un long poème classique rimé de soixante vers intitulé El Jijlia (la Jijélienne), glorifie les beautés de toutes les localités de cette région en les citant nommément, avec sincérité, amour et tendresse. (Les oiseaux à Jijel) « Les oiseaux s'envolent dans la pluie Ils ne se soucient pas du vent Ni de l'éclair ni de la tempête ! »