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De graves accusations portées contre l'ex-numéro 2 du FIS
Un nouveau dossier Benhadj
Publié dans El Watan le 04 - 10 - 2005

En liberté ou en détention, Ali Benhadj, l'ancien numéro 2 de l'ex-FIS, n'en finit pas de faire parler de lui. Le ministre de l'Intérieur, Nourredine Yazid Zerhouni, vient de faire de graves révélations lors d'un point de presse à l'issue de la sortie de promotion des agents de l'ordre public, dimanche à Alger, en annonçant que les services de sécurité ont trouvé chez Ali Benhadj, lors des opérations de perquisition, des documents subversifs destinés à préparer des actes de violence.
Sans préjuger des suites judiciaires de cette affaire, ce dossier ne manquera pas de parasiter le projet de réconciliation de Bouteflika tant il sera difficile pour le Pouvoir de concilier les impératifs de sécurité nationale et les principes du pardon proclamé par la charte qui vient d'être approuvée par référendum populaire. C'est un cas qui sera traité à part », s'est contenté de répondre Yazid Zerhouni à une question d'un journaliste lors du point de presse. De tous les anciens dirigeants du parti dissous incarcérés et élargis après avoir purgé une partie de leurs peines, Ali Benhadj, qui a purgé pour sa part sa peine de bout en bout, aura été le seul, avec Abassi Madani, dans de moindres proportions, à enfreindre avec une telle désinvolture les interdits imposés par sa libération conditionnelle. La dernière provocation en date aura été la bénédiction donnée à l'assassinat des deux diplomates algériens en Irak qui lui avaient valu son interpellation par les services de sécurité et son incarcération. Son cas apparaît plus aggravé encore avec les nouvelles charges qui pèseraient sur lui et sur lesquelles il devra s'expliquer devant la justice. La question qui mérite d'être posée est de savoir pourquoi les pouvoirs publics sont-ils passés aujourd'hui seulement aux aveux concernant le dossier judiciaire de Ali Benhadj. Autrement dit, est-ce qu'il n'y aurait pas un lien entre l'incarcération et la neutralisation de Ali Benhadj et certaines conditionnalités politiques contenues dans la « charte pour la paix et la réconciliation nationale » relatives à l'interdiction faite aux anciens dirigeants du parti dissous de revenir sur la scène politique ? Les autorités ont, en effet, aujourd'hui le beau rôle avec ce nouveau faux pas de plus et de trop de Ali Benhadj pour prendre à témoin l'opinion nationale et internationale sur les dangers de ce courant politique et justifier la décision prise dans le cadre de la charte de fermer la porte de toute activité politique devant ses dirigeants. S'il fallait une nouvelle preuve pour ne pas céder aux pressions des milieux qui poussent à la réhabilitation du Fis dissous en s'efforçant d'exploiter la brèche ouverte par la charte et le pardon accordé aux terroristes et activistes de ce courant qui ont maille à partir avec la justice, Ali Benhadj vient de la fournir aux autorités sur un plateau d'argent pour rejeter en position de force une telle perspective. Ceci pour la gestion politique du dossier de Ali Benhadj. Le volet judiciaire du procès pourrait bien, en revanche, obéir à d'autres considérations et évoluer dans une autre direction. Le cap en a été fixé par la « charte pour la paix et la réconciliation ». Il est difficile de croire que Ali Benhadj puisse faire l'objet d'un traitement spécifique et continue à croupir en prison pour de longues années, encore s'il venait à être condamné pour les nouvelles charges retenues contre lui au moment où l'on s'apprête à vider les prisons des activistes du parti dissous. D'ailleurs, à bien lire et relire la charte, Ali Benhadj n'est pas moins bien loti qu'un Haddam ou Kebir, coupables des mêmes délits, pour profiter des largesses du nouveau contexte politique. Rien ne pourra théoriquement s'opposer à son élargissement. Il reste à « négocier » le timing et les nouvelles conditions de sa libération, dont on imagine à l'avance ce qu'elles devraient lui inspirer pour être déjà passé outre les injonctions de la justice de se soustraire à toute activité politique. Dans l'hypothèse où un tel scénario qui est le plus plausible se confirme, il apparaît très peu probable que sa libération intervienne dans un délai rapproché. Le Pouvoir se garderait bien de griller une carte politique aussi importante sans avoir obtenu au préalable la contrepartie recherchée auprès des groupes terroristes et des dirigeants du parti dissous invités par les autorités à retourner dans leurs foyers à la faveur de la « charte pour la paix et la réconciliation nationale ». D'un autre côté, il serait illusoire de croire que les dirigeants du parti dissous et les chefs terroristes qui accepteront de s'inscrire dans cette « dynamique » se feraient une telle violence au point de sacrifier un de leur symbole en ne cherchant pas à obtenir sa libération. A moins autre hypothèse que l'on voudrait tant voir se confirmer, c'est de se convaincre que l'Etat est suffisamment fort aujourd'hui pour ne pas céder aux pressions et se laisser aller comme ce fut le cas jusqu'ici à des compromissions qui ont mené le pays là où il est.

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