Il est clairement reproché au numéro 2 de l'ex-FIS son soutien public à Ali Benflis. Les deux anciens leaders de l'ex-FIS font de nouveau parler d'eux dans le même temps, mais pour de tout autres raisons. Si Abassi Madani doit animer aujourd'hui une conférence de presse dans un hôtel huppé de Doha, Benhadj, lui, vient de se faire convoquer par la police qui l'a informé de la constitution d'une plainte contre lui, visant à le faire taire et le priver de tous ses mouvements jusqu'à la fin de cette échéance présidentielle. L'avocat des deux anciens leaders de l'ex-FIS, Ali Yahia Abdenour, nous a indiqué, hier, avoir reçu la visite de Ali Benhadj : «Il est venu me voir ce mardi, aux environs de 10 heures du matin parce qu'il était convoqué chez la police pour le jour même.» L'avocat, chez qui Benhadj était ve der conseil, nous révèle que ce dernier «estime que son affaire est strictement politique et qu'il n'a pas à répondre à des convocations de la police». N'ayant pas le choix, il a quand même répondu à la convocation. Son avocat, qui insiste pour dénoncer ce genre de procédés qui n'honorent pas les institutions algériennes, révèle que «Benhadj a refusé de répondre à toutes les questions qui lui avaient été posées, se contentant de rappeler avoir refusé de signer les interdits dont il est frappé depuis sa libération». Selon son avocat, «il aurait été fait le reproche à Benhadj d'avoir exprimé publiquement son soutien à Ali Benflis en se déplaçant jusqu'au siège du FLN le jour du verdict rendu par la chambre administrative près la cour d'Alger». Il lui aurait également été reproché «ses nombreux déplacements à l'intérieur du pays durant lesquels il aurait rencontré quelques personnages politiques».