La grève des propriétaires de minibus reliant la daïra de Sidi Okba à Biskra dure depuis deux jours au grand dam des centaines d'étudiants, obligés de prendre chaque matin un taxi pour rejoindre l'université et un autre, le soir, pour retourner chez eux, ne pouvant prétendre à une chambre dans une quelconque résidence universitaire de Biskra. A Sidi Okba, les transporteurs grévistes, que nous avons rencontrés, disent : « Nous refusons catégoriquement de nous laisser arnaquer par les malfrats qui font la loi dans ce qu'il est convenu d'appeler la gare routière de la région est de Biskra. » Ce terrain vague, situé dans le quartier Rivière sur la berge droit de l'oued Sidi Zerzour, est renommé par l'insécurité qui y règne. « Des voyous veulent nous obliger à leur verser une dîme de 200 DA à chaque fois qu'un de nos minibus vient stationner à cet endroit », affirment ces mêmes chauffeurs. Après qu'un transporteur ait vu son pare-brise voler en éclat ne voulant pas céder au chantage, les chauffeurs ont décidé d'entamer une grève.