De nombreux résidents de la cité 1200 Logements de Boumerdès continuent de se plaindre du retard enregistré dans la réfection de leurs habitations après le séisme du 21 mai 2003. Dimanche dernier, une commission composée de représentants de l'administration et de l'OPGI s'est rendue sur place à la rencontre de quelques habitants et des représentants de leur association pour tenter de trouver une solution à cette « situation de blocage qui perdure ». En effet, mécontents de « la qualité des travaux confiés à des entreprises incompétentes », insistent-ils, les résidents de ce grand quartier de la ville de Boumerdès réclament « une enquête approfondie » pour faire la lumière sur les dépenses effectuées dans l'entreprise de confortement et de réfection. « Enormément d'argent a été dépensé pour qu'on nous livre des appartements inhabitables. Même l'étanchéité n'a pas été faite convenablement. Sans parler des insuffisances dans les travaux effectués à l'intérieur de nos maisons qui étaient beaucoup mieux avant que les entreprises engagées ne les touchent », nous diront des citoyens que nous avons rencontrés sur place. Les parties communes, dont les caves et les cages d'escalier, ont été négligées, se plaint-on encore. « Rien n'est fait convenablement : la peinture, le carrelage, la faïence, l'étanchéité... tout est bâclé », s'indignent des membres de l'association des résidents de ladite cité. L'OPGI, par la voix de son représentant M. Djouab, avance une toute autre version. « Les bâtiments étaient réceptionnés, les compteurs d'eau, de gaz et d'électricité déposés. Nous avons remis des maisons habitables avec quelques réserves exprimées par les propriétaires et qu'on devait lever. Mais comme ceux-ci n'ont pas rejoint leur habitation, il y a eu beaucoup de dégradation et de sabotage. » Une dame explique : « On nous reproche de ne pas rejoindre nos maisons dans le but de garder les chalets. C'est faux. Nous réclamons simplement que les choses soient faites correctement. Regardez ce regard d'égout d'une profondeur de près d'un mètre qui n'est même pas couvert. Sincèrement, il nous est impossible de rejoindre notre habitation sans avoir la certitude que le confortement au moins a été fait correctement. » Les responsables de l'OPGI et de l'administration ont promis aux habitants de prendre leurs doléances en charge et de tout faire pour que les maisons soient prêtes dans les meilleurs délais. Mais pour ce qui et de la pose des compteurs (électricité, gaz, eau), il faudra voir avec les parties concernées. De même pour les VRD qui devraient être faits par l'APC.