Avant la rentrée scolaire, on a l'impression que tout est au beau fixe pour une rentrée réussie. Après celle-ci, des insuffisances sont constatées. Ainsi, depuis la rentrée à ce jour, une grève est observée à l'école primaire Hammou Ouldhadj, située dans la palmeraie de Ghardaïa. Décrété par les parents d'élèves, ce débrayage intervient à la suite des surcharges constatées dans les classes, où le nombre par classe a atteint 63 élèves. Par ailleurs, dans la wilaya de Ghardaïa, certaines écoles, à l'image de l'école primaire de Ben S'mara, n'ont pas encore trouvé d'enseignants depuis la récente rentrée scolaire. Les pouvoirs publics préfèrent parer au plus pressé par la réalisation, à la hâte, de nouvelles cantines et de nouvelles infrastructures scolaires, plutôt que de s'attaquer à la base du problème, à savoir prévoir d'abord un encadrement pédagogique suffisant et adéquat. Outre les problèmes matériels liés à la disponibilité des équipements éducatifs, l'encadrement pédagogique suit avec beaucoup de difficultés le développement. Cette situation, un peu particulière cette année, découle, semble-t-il, d'un absentéisme sous forme de grève indirecte de quelques enseignants contractuels qui, faute de postes budgétaires et de titularisation, refusent de réintégrer leur établissement à un moment où dans certaines écoles à travers la wilaya, la barre réglementaire de 40 élèves par classe est souvent dépassée. Par manque de confiance ou par la crainte de voir leurs enfants subir un enseignement médiocre, certains parents d'élèves affolés menacent de changer d'établissement à leurs enfants. Devant cette situation, les pouvoirs publics doivent expliquer les raisons de ce désagrément, améliorer la situation pour ces petits écoliers qui, demain, seront peut-être de grands génies, et surtout de calmer l'angoisse de leurs parents. Espérons que les années à venir seront meilleures.