Le début du Ramadhan n'a pas été accompagné cette année par une envolée des prix, principalement les fruits et légumes. Pour les premiers, les prix affichés sont similaires à ceux pratiqués avant, idem pour les légumes, mis à part des augmentations sensibles pour la courgette et la salade. A noter tout de même l'envolée extraordinaire du bouquet de persil ou coriandre qui valent 30 DA. La viande rouge, pour sa part, n'a pas connu de changement de prix, et la disponibilité de la viande congelée, cédée à des prix inférieurs à 400 DA, soulage grandement les petites bourses. A contrario, le poisson blanc est devenu, Ramadhan ou pas, un produit hors de prix pour la majorité des bourses qui se rabattent sur la sardine, qui remplace merveilleusement la viande dans les boureks. Au marché du centre-ville de Jijel qui, habituellement, grouillait de monde et vendeurs installés sur la chaussée même, la situation a grandement changé, puisque toute cette fourmilière est désormais confinée dans le nouveau marché installé sur l'esplanade jouxtant « l'ancienne-nouvelle » pêcherie, en contrebas du boulevard Rouibah Hocine. Cette action méritoire des services de l'APC a permis à l'ancien marché de retrouver une propreté perdue depuis belle lurette. Désormais, la rue Dekhli Mokhtar qui traverse le marché du centre-ville est dégagé, sauf près de la mosquée Mohamed Tahar Sahli, qui demeurent inondée par une nouvelle race de commerçants informels, principalement des adolescents prêts à causer l'irréparable au moindre accroc, qui se sont spécialisés dans la vente de téléphones portables et autres accessoires. Une plaie qu'il faudra bien un jour traiter à la racine pour redonner la quiétude nécessaire aux riverains. Au nouveau marché près de la poissonnerie, l'APC a déjà acquis une trentaine d'étalages métalliques recouverts d'une bâche, disposés au profit des commerçants inscrits. D'autres étalages, apprendrons-nous auprès du P/APC, Elias Rouidi, sont commandés et devraient être installés dans les prochains jours. Le lendemain de l'installation de ces étalages, nous avons remarqué un manque de civisme de la part de leurs bénéficiaires, qui n'en font qu'à leur tête pour disposer de manière anarchique les étalages qui pourtant avaient été soigneusement alignés par les services de l'APC. Faut reconnaître que l'anarchie a la peau dure. Le commerce informel, qui a phagocyté tous les espaces de la ville tout en imposant un manque d'hygiène ahurissant, doit être la nouvelle cible des autorités pour assainir une profession qui peine à retrouver ses marques.