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La ville est sale
Publié dans El Watan le 11 - 10 - 2005

Jamais Annaba n'a été aussi sale qu'elle ne l'est depuis les dernières élections locales. Pourtant, budgétairement, elle est la mieux lotie comparativement aux 11 autres communes.
L'importance de ses effectifs aurait dû donner à Annaba la dimension digne d'une ville du 3e millénaire, mais c'est le contraire qui se produit. C'est pourquoi, les habitants de cette grande cité parlent avec regret de Ali Bouchami l'ancien maire. Durant son mandat, ce dernier avait réussi à donner à Annaba son titre de Coquette. Avec le nouvel arrivé, Annaba n'en finit pas de digérer un naufrage sans précédent dans la gestion de ses routes, rues, ruelles, quartiers, cités, jardins et places publics. Dans les correspondances adressées aux autorités et à la presse, de nombreux contribuables protestent et insinuent : « Si notre APC était une entreprise publique, il y a longtemps que le tribunal s'y serait intéressé. Les inondations des dernières pluies, la boue qui a coloré l'ensemble des boulevards et la poussière qui se lève au moindre coup de vent, sont annonciatrices d'un dure hiver pour la population de Annaba au moment même où le P/APC joue à la politique. » A l'anarchie sévissant dans la gestion du patrimoine communal tels les parkings et locaux commerciaux, s'ajoute la déficience du service de ramassage des ordures, l'entretien des routes et l'éclairage public. Les grands projets municipaux sont inexistants. Samedi dernier, le wali a ordonné au P/APC de s'occuper un peu plus de la propreté de la ville. A Annaba, les habitants sont unanimes pour affirmer qu'au niveau du conseil exécutif de leur commune : ça ne va plus. Leur affirmation est consolidée par la correspondance adressée par les propriétaires du lotissement Oued Forcha 5 à toutes les autorités de la wilaya. Elle précise que « depuis des années, malgré nos démarches, écrits et appels aux responsables de la commune et de l'agence foncière, l'état de la voierie conduisant à nos maisons est catastrophique. Le problème s'accentue à chaque orage. Les poteaux électriques existent mais déficients et représentent un risque certain de mort pour tous les habitants. Les VRD n'ont jamais été réalisés ». La même situation est vécue par les habitants de Val Mascort. A la cité du 8 Mai 1945, les ordures ménagères n'ont pas été enlevées depuis des mois alors que les chiens errants sont de plus en plus nombreux sur la voie publique.

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