Le premier salon des arts plastiques inauguré le 15 octobre se tiendra jusqu'au 30 du même mois au centre culture Aïssa Messaoudi d'Hussein Dey. Selon Mme Kerkouche, directrice du centre, « l'objectif principal de cette exposition périodique consiste à faire découvrir les artistes en herbe aux visiteurs. Et d'ajouter :« en dépit d'un manque de moyens, nous nous sommes concertés pour octroyer aux plasticiens un espace approprié afin qu'ils soient connus par un large public. » Le hall des expositions est constitué en deux parties. La première est réservée à M. Laksi, un peintre amateur autodidacte. « J'ai admiré E. Dinet. Peut être que c'était le premier peintre que j'ai découvert. Je me retrouve dans ses œuvres qui constituent l'essentiel de mon inspiration », a précisé le plasticien. Qu'il s'agisse d'un paysage de la Kabylie ou d'une cité ancienne, le message est fort éloquent. A travers un jet de lumière très apparent dans une toile représentant un sentier de montagne de Kabylie, l'artiste évoque le thème de la liberté. Dans une autre toile, la fonction sociale de l'architecture est mise en exergue. Le patio (ouast eddar) permet aux membres de la famille de se rencontrer, de communiquer et de se concerter. Dans les autres œuvres, La Casbah d'Alger faisant partie de notre identité est fortement présente. « Mais dans la dernière toile, j'ai essayé de retracer l'histoire en peignant le ‘‘café de Birkhadem'' qui remonte au XIXe siècle », releva-t-il.Deux handicapés moteur de l'association El Amel (Bab El Oued) ont merveilleusement contribué à cette exposition. Dans une toile, l'artiste Nadia Zemouche use subtilement des couleurs sombres à travers lesquelles elle rappelle le thème de la solitude. L'autre artiste, Sihem Aouati a employé des couleurs dégageant une lumière terne, rappelant une lueur d'espoir. La deuxième partie du hall est consacrée à Chouaïb Zouaoui, professeur de dessin, et à ses élèves. Les ouvrages des élèves sont exécutés à partir de matériaux connus : le pastel et le fusain. « Les sujets sont proposés à partir de modèles réels ou à partir d'une toile de maître », a expliqué le professeur. Quoi qu'il en soit, les maîtres les plus évoqués sont Renoir et Monet. Dans cette aire, le tableau représentant un portrait imaginaire d'un vieil homme, se distingue nettement des autres. « J'ai imaginé ce portrait tout en mettant l'accent sur certains traits rappelant la sagesse, la tradition et la rigueur des vieux qui constitue l'impression dominante dans ce portrait », a estime le peintre. Quant à l'art contemporain, il est représenté par des tableaux surréalistes. « Cet art est appréhendé à travers les formes et les couleurs. Le visage et surtout les yeux sont très expressifs », a remarqué le même artiste. Ces œuvres sont avant tout l'empreinte d'un homme qui a une histoire et qui appartient à une société ou à un milieu. Toutefois, en se fiant aux apparences fugitives, il trie une tranche de temps, la fige dans un tableau pour l'éterniser.