Concernant la question relative à l'éducation, 24 communes des 98 déjà en souffrance se démarquent par leur extrême précarité, affichant pour tous les indicateurs de l'éducation des valeurs alarmantes : des taux d'analphabétisme très importants, particulièrement chez les femmes, des taux de scolarisation très bas autant chez les garçons que les filles, et des taux d'occupation des classes particulièrement faibles. Si le volume des populations pauvres des communes du Nord, plus peuplées, est équivalent à celles des régions des Hauts Plateaux, ces dernières, par contre, concentrent à elles seules 46% des communes pauvres dans le domaine de l'éducation pour l'ensemble du territoire. Cette situation est encore plus criante quand il s'agit des communes en situation d'extrême précarité : 67% de leurs populations résident dans les Hauts plateaux, celles touchées par ce phénomène dans la wilaya de Djelfa représentent 27%. Si l'on essayait d'illustrer ces indicateurs par des chiffres détaillés, il ressort que pour la majorité de ces communes le taux de scolarisation n'excède pas 50%, et pour certaines d'entre elles il est même inférieur à 20% (communes des wilayas de Djelfa,Tamanrasset, Adrar et où 10% à peine des filles sont scolarisées). Et c'est là où l'on retrouve des taux d'analphabétisme importants avoisinant pour certaines communes 95% pour les hommes et 97% chez les femmes. A propos de l'analphabétisme, le constat établi démontre que lorsque les taux d'analphabétisme des femmes sont élevés, ils le sont également chez les enfants, et ce, quel que soit leur sexe (ceci est prévisible au niveau des communes des wilayas d'Adrar, de Tiaret et surtout de Djelfa et Tamanrasset). Notons que dans certaines communes, 65% des enfants sont obligés de parcourir plus de 3 km pour se rendre à l'école ; ce cas est plus significatif dans la wilaya de Laghouat.