Exception faite de la bande de 4 malfrats motorisée qui continuent à commettre vols et agressions dans plusieurs quartiers, il y a moins de délits et de crimes à Annaba. C'est au moyen de motos louées à la cité Didouche Mourad ou d'une voiture Clio immatriculée à Guelma, que cette bande agit principalement à Kouba, Gassiot, Ste Thérèse. Les dernières statistiques précisent cependant une augmentation des personnes mises en cause dans différents actes délictuels. Ces deux aspects contradictoires du travail de la police judiciaire s'expliquent par l'amélioration qualitative des moyens humains et matériels mis en œuvre. C'est comme si une petite réforme quasiment inaperçue est passée par là. 3 nouveaux commissariats à Boukhadra, Sidi Amar et Aïn Achir se sont ajoutés à ceux existant dans les 6 daïras. Les résultats ne se sont pas fait attendre : des permanences nocturnes au niveau de chaque commissariat. Des officiers gérant au mieux de leurs propres compétences leurs hommes et leur matériel. La création d'une unité de recherche au niveau de chaque arrondissement, avec pour mission un travail préventif de proximité et celle de 12 brigades de police pédestres, ont renforcé le dispositif. La saturation des capacités d'accueil des structures pénitentiaires pose problème. C'est à partir de la maison d'arrêt de Annaba que 3 criminels condamnés à de lourdes peines de prison ont réussi à fuir ce samedi. Dans le corps de la gendarmerie, les changements récemment intervenus à la tête de la direction du groupement de la wilaya semblent avoir eu un impact négatif sur la communication. A moins qu'il ne s'agisse d'une démarche faite sur la base du principe « reculer pour mieux sauter ». Au niveau de cette institution, une étude sociologique sur les délits et leurs auteurs serait en préparation. On parle également d'évaluation des coûts publics de la prévention et de la répression de la criminalité, dont celles économique et financière, les atteintes à la vie humaine et aux biens, les agressions et le trafic des stupéfiants.