Les travailleurs de l'Atlas Botteling Corporation Pepsi ont finalement gelé avant-hier leur grève illimitée, déclenchée samedi à 6h du matin, et ce, après qu'un accord eut été conclu avec leur direction. Selon le directeur général d'ABC Pepsi, Malek M'sir, « les travailleurs ont repris normalement leur travail dimanche à 22h après que des négociations avec le partenaire social eurent lieu sur un planning d'examen de la plate-forme de revendications ». M. M'sir a reconnu que les deux journées de grève ont sérieusement perturbé le volet commercial de l'unité mais sans avoir affecté, a-t-il rassuré, le volume de la production. « L'usine a continué à produire normalement durant les deux jours de grève mais je note tout de même une perturbation au niveau du chargement et de la livraison », a-t-il dit. Par ailleurs, dans son verdict qu'il a rendu hier, le tribunal correctionnel de Rouiba ne s'est exprimé ni contre ni pour la légalité de la grève. Il a en revanche considéré qu' « il y a un défaut de qualité et de capacité du défendeur », selon le premier responsable d'ABC Pepsi. En d'autres termes, dans la forme, le verdict était contre les grévistes. Cela étant, si pour les syndicalistes la grève a été largement suivie, M. M'sir estimait le taux de suivi à seulement 26%. Pour revenir au motif de cette grogne, les syndicalistes parlent des conditions très alarmantes dans lesquelles travaillent les employés d'ABC Pepsi. Ils évoquent un salaire égal au Smig pour des travailleurs ayant totalisé plus de 7 ans d'expérience. Les doléances mise en avant ? Ce sont des revendications qui s'articulent sur le volet salarial. Il est notamment revendiqué une indéfinité sur l'expérience professionnelle et la prime de nuisance, une indemnité sur le salaire unique, une augmentation des primes de transport et de panier, une négociation du régime indemnitaire, une négociation des modalités de mise en œuvre des plans de carrière et une négociation d'un accord relatif à l'exercice du droit syndical.