Les vols et agressions à l'arme blanche se multiplient dans les rues d'Alger, plus particulièrement à Sidi M'hamed, Belouizdad, à la rue Hassiba Ben Bouali et tout autour de la Maison du peuple. Depuis le début du mois sacré, plusieurs personnes se sont fait voler au grand jour par des brigands, au sortir d'un magasin ou devant l'entrée d'un immeuble. Sans scrupules ni peur des services de sécurité, les coupe-jarrets redoublent de forfaits. Hier, comme tous les jours, un citoyen a été agressé, à quelques encablures de l'enceinte de la Maison de la presse Tahar Djaout. La victime, qui travaille comme reporter-photographe pour le compte du journal La Nouvelle République, s'est fait délester de son cellulaire, après une vaine résistance face à ses agresseurs. Résistance qui a failli lui coûter la vie. En effet, le photographe a reçu deux coups de couteau au cou et à la cuisse. La victime a ensuite déposé plainte. Les services de sécurité ont mis la main sur les bandits, a-t-on appris auprès du commissariat du 8e arrondissement. Son journal a rendu public un communiqué où il a dénoncé non seulement cette agression, mais le manque de sécurité avéré aux alentours de la Maison de la presse. « Les services de sécurité sont interpellés pour qu'il soit mis fin à ces agressions perpétrées en plein jour le long de l'avenue Mohamed Mada, du boulevard Aïssat Idir et de la rue Hassiba Ben Bouali, devenus de véritables coupe-gorge », est-il souligné dans le communiqué du journal. Il est à signaler que plusieurs travailleurs de cette enceinte sont tombés dans la « nasse » des malandrins, devenus les maîtres de céans. Il y a eu aussi vols de voitures. Pourquoi cette escalade d'agressions en plein jour, surtout que la police a renforcé son effectif de quelque 5000 agents au niveau de la capitale ? Selon le commissaire du 8e arrondissement, tout est normal. « Nous n'avons pas constaté une augmentation d'actes de vol », nous a-t-il dit. Comment ? « Les gens fabulent et mentent, sinon, les agressés (les victimes) ne déposent pas plainte. Comment voulez-vous que mes services sachent qu'une telle ou telle personne a été agressée », a-t-il ajouté. Avez-vous des chiffres ? Des bilans ?, lui avons-nous demandé. « Pas de chiffres. Si vous voulez avoir des bilans, nous les transmettons quotidiennement au commissariat central », a-t-il répondu. Selon lui, les policiers sont tout le temps sur le terrain. Mais l'aide des citoyens est nécessaire pour faire face à ce fléau qui n'épargne personne.