La situation précaire dans laquelle vivent des centaines de familles au niveau du bidonville Onama et signalée à maintes reprises sur ces mêmes colonnes ne cesse de faire encore et toujours des victimes. En effet, le président de l'association de ce « quartier » nous a contacté hier pour nous signaler le cas d'un effondrement d'un mur des maisons dudit bidonville, un malheureux incident qui a eu lieu avant-hier et qui a fait une victime. Malheureusement, la partie qui s'est effondrée a atterri sur les jambes d'une fillette d'à peine 12 ans, lui causant de graves blessures qui ont nécessité des soins intensifs au niveau du service de traumatologie du CHU Constantine, où elle est retenue jusqu'à ce jour. C'est dire ainsi que son cas est délicat, selon notre interlocuteur, qui a peur que celle-ci ne perde l'usage de ses membres inférieurs. Hafid Delimi, président de l'association, nous transmettra par les craintes des familles vivant dans « ce trou à rats » de voir les choses se compliquer d'avantage à l'arrivée des grandes pluies, puisque les maisons ne semblent guère solides et peuvent céder dès les premières gouttes d'une forte pluie. Pis, nous avons signalé par le passé que le quartier jouxtait un petit oued, dit oued Boulebragh, et qui, de l'avis des habitants, peut être à l'origine d'une grande catastrophe. M. Delimi nous dira aussi : « Je ne peux plus contenir le courroux et l'irritation des voisins qui me posent des questions pour lesquelles je n'ai guère de réponses. C'est légitime, puisque les gens craignent vraiment pour leur vie, mais en même temps nous ne savons pas où aller. Si c'était le cas, vous pensez bien qu'on abandonnerait volontiers ces taudis et cette vie misérable. Nous attendons toujours un geste des autorités, surtout en cette période critique. » A signaler aussi, que les mois d'octobre et de novembre sont connus comme être des mois où les vents sont quelque peu violents puisqu'ils y gagnent en force. Le quartier étant assez exposé par endroits, il faut craindre le pire pour des maisons qui n'ont rien d'un bijou architectural, puisque construites parfois avec des matériaux assez insolites afin de colmater quelques ouvertures. Enfin, le cri de détresse des habitants du bidonville Onama n'a jamais été ausi douloureux, puisque chaque jour qui passe est une menace pour leur vie et surtout pour leurs enfants, condamnés à supporter des conditions de vie qui peuvent être autrement si les autorités locales prennent un peu leurs responsabilités afin d'éviter le pire. Une fois la catastrophe arrivée, les regrets et les remords seront bien tardifs et surtout inutiles.